Something is Killing the Children

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible dimanche 14 juillet 2024 309 mots et d'autres choses
bd critique chronique comics horreur

« Something is Killing the Children » est une excellente série comics.

Le superbe scénario de James Tynion IV (The House on the Lake) et le détectable coup de crayon de Werther Dell’edera en font une des meilleures que j’ai lues.

Je viens de dévorer le tome 7 et je dois prendre mon mal en patience en attendant la suite.

Le pitch : les enfants, par leurs peurs, leurs cauchemars, l’excès de stress, matérialisent des monstres que seuls eux peuvent voir.

Chronique - L’espace commence ainsi

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible dimanche 23 juin 2024 130 mots et d'autres choses
livre critique chronique

Il y a des jours comme ça. Votre marqueur explose lors d’une lecture. Est-ce un hasard ? Une tache sur le mot “page”. Tout cela en lisant “L’espace commence ainsi” de François Bon. Un livre dans la collection Perec 53 (53 livres de 53 pages par 53 artistes). Il y a sûrement 53 coulures sur ce livre. J’ai défini mon espace. Délimiter nos vies, nos cadres, nos perceptions, nos territoires… en fait, Perec serait fier de moi. Partir d’un espace et délimiter son univers. Il l’a fait. François Bon nous rappelle les pérégrinations de Perec. On ne sait toujours pas où on est. Mais ce n’est pas grave, c’est juste notre géographie. Le texte n’est qu’une structure, une ébauche éclatée, mais tout cela pour exister.

Chronique - Libertés d'écoute - Le son, véhicule de la relation

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 2 juin 2024 236 mots et d'autres choses
livre critique chronique

Je ne sais pas pour vous, mais lorsque j’écoute une émission à la radio, mon oreille est souvent plus attentive aux détails qui soutiennent un discours ou une explication. Par exemple, il arrive que dans les films, un son soit en inadéquation avec son environnement. Cette dissonance permet au spectateur de mieux se concentrer sur une scène. C’est un sujet qui m’a toujours passionné, mais je n’avais jamais trouvé de livre sur la création des objets sonores. Il existe des ouvrages techniques pour les créateurs sonores, mais Libertés d’écoute - Le son, véhicule de la relation de Daniel Deshays est un livre qui traite du silence et du son pour soutenir des créations artistiques.

Chronique - Voyages sans bagages - Tove Jansson

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible dimanche 26 mai 2024 129 mots et d'autres choses
livre critique chronique

Une petite découverte littéraire lors de la foire du livre à Bruxelles, au stand du Québec qui regorge de belles perles littéraires. “Voyages sans bagages” de Tove Jansson est un recueil de nouvelles pleines de sagesse. Des lectures qui peuvent nous faire penser à ces instants de vie entre deux situations, cette perte de repères lors d’un voyage, d’un décalage horaire ou lorsque l’on contemple intensément un paysage. Je ne connaissais pas Tove Jansson, mais cette approche humaniste et empreinte de réalités simples me fait chavirer dans d’autres pensées… Nos vies sont pleines de bagages, mais ici on les laisse de côté et on se laisse porter à la dérive.

Chronique - Le gourmet solitaire

Serge Tellene 2 minute(s) de lecture possible samedi 11 mai 2024 361 mots et d'autres choses
bd critique chronique manga

Le gourmet solitaire (孤独のグルメ, kodoku no gurume) Jirō Taniguchi, d’après un personnage de Masayuki Kusumi.

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais la bonne chère est l’une de mes plus grandes joies dans l’existence. Je n’aurai pas la prétention de me dire gourmet - en revanche, je suis certainement, évidemment, indubitablement gourmand. Et voilà un livre qui n’en finit pas de me faire saliver. C’est un cadeau qu’on m’a fait il y a plusieurs mois, et c’est comme un plat préféré : je n’ai de cesse d’y retourner.

Slasher

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible lundi 6 mai 2024 338 mots et d'autres choses
bd critique chronique trash horreur adulte sexe violence coup de cœur

C’est une histoire d’amour pas comme les autres.

Une histoire d’amour à distance.

D’un côté, Christine. De l’autre Joshua.

Ils se rencontrent sur le net, comme bon nombre de nos contemporains, préférant ces cordons ombilicaux que sont les smartphones pour approcher l’autre et tâter le terrain.

Mais contrairement à tant d’autres (vraiment ?), cette relation est malsaine au possible. Christine visionne les vidéos de Joshua en train de s’entailler le corps à coups de couteau et là, là est l’orgasme, le crush, la jouissance et, paraît-il, l’amour.

Night Club

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible mercredi 1 mai 2024 581 mots et d'autres choses
bd critique chronique comics

Il est 4 heures du matin. Définitivement trop tôt pour se réveiller. J’ai beau tourner et me retourner, le sommeil ne revient pas. Que faire donc à cette heure indue à part lire. Et que lire.

Mon choix s’arrête assez naturellement sur « Night club », au regard du parallèle avec ma nuit qui a commencé sous les meilleurs auspices avant de se retrouver tronquée par on ne sait quel sort.

Mon oncle d'Australie

H. Galois 4 minute(s) de lecture possible mardi 30 avril 2024 735 mots et d'autres choses
livre critique chronique roman

Un livre de François Garde

« Que serait une famille sans secret de famille » (p. 159)

Dénouer un secret de famille si profondément enfoui dans une lignée qu’il ne se révèle que fortuitement, ça peut faire un bon livre. L’oncle du grand-père de François Garde est parti en Australie, en 1900, ou plutôt… a été exilé, banni, ce qui est aussi partir, l’envie en moins.

Pourquoi ? Personne ne le sait. Comment, on ne peut que l’imaginer. Qu’est-il devenu ? C’est l’histoire d’un roman. C’est une vie dans le blanc des cartes, et nous y avons déjà rencontré François Garde (« La Baleine dans tous ses états » et « Ce qu’il advint du sauvage blanc ») flânant en de lointaines latitudes. Le propre père du narrateur – ce dernier aura la délicatesse d’attendre sa disparition avant de publier son livre – confiait avoir souvent rêvé à son oncle d’Australie. Pourtant, dans cette famille aisée, par les choses et par la culture, une telle disparition est extraordinaire : « Les nantis restent chez eux. Les gens heureux ne prennent pas l’amer chemin de l’exil » (p. 27). Par dépit, et n’ayant aucune bonne source, le romancier sort du bois et y laisse, pour un temps, la réalité familiale. Alors le livre commence par ce geste de démiurge – que j’ai souvent eu – de compléter la réalité en l’écrivant, en inventant des pans inconnus d’une histoire, d’une biographie. Il m’est même arrivé d’avoir l’impulsion de réécrire la fin d’un roman que j’avais trouvé trop triste (affreuse tentation heureusement avortée, qui m’avait par exemple saisi à la fin de « Pour qui sonne le glas », de Hemingway ; j’étais adolescent, je rencontrais un grand écrivain). Alors nous voilà partis pour l’Australie où débarque le jeune Marcel qui « doit oublier son goût méditerranéen pour les propos percutants et sonores, cesser de trop vouloir convaincre, accepter de s’excuser à tout instant et à tout propos, maîtriser l’art de la litote et l’inachèvement. Nul n’apprécie les démonstrations brillantes et les paradoxes amusants qui faisaient, à Vaucluse, le sel des conversations. Ici, l’énoncé de banalités manifeste non la balourdise, mais l’appartenance à la communauté. Celui qui profère une évidence s’abaisse et atteste ainsi de son humilité. L’éloquence n’est plus une vertu, mais une impudeur, voire un aveu de faiblesse. Aux antipodes, le silence est une rhétorique » (p. 88). Il y découvre « une vérité cruelle, réitérée soir et matin : l’exil n’est que le nom vindicatif de l’absence » (p. 115).

Horizons obliques

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible dimanche 28 avril 2024 476 mots et d'autres choses
chronique critique bande dessinée bd anticipation coup de cœur

Cela fait une éternité que je n’ai pas lu une bande dessinée deux fois de suite. Happé par l’univers qu’elle dépeint, l’histoire, les couleurs et moult autres détails.

« Horizons obliques » de Richard Blake est une œuvre impressionnante. A tout point de vue. D’autant plus qu’il s’agit de la première bande dessinée de ce peintre new-yorkais, nourri aux œuvres de François Schuiten et d’autres grands noms du 9e art de ce côté-ci de l’Atlantique.

Lac Noir

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible dimanche 28 avril 2024 184 mots et d'autres choses
photo critique photographie poésie livre

La poésie n’est généralement pas ce qui m’attire lorsque je flâne entre les rayonnages d’une librairie. Toutefois, se perdre dans une foire du livre à Bruxelles, notamment au stand de Québec Édition, c’est un véritable voyage qui brouille les repères. Un livre intitulé “Lac Noir”, orné d’une photographie en noir et blanc, a capté mon attention. À l’ouverture, des coordonnées géographiques et d’autres photos m’ont convaincu que ce livre était fait pour moi. Plus tard, j’ai remarqué le nom de l’éditeur, “La Peuplade Poésie”, discrètement inscrit en bas de la page. Un instant de doute - “Oh non, de la poésie”…