La poésie n’est généralement pas ce qui m’attire lorsque je flâne entre les rayonnages d’une librairie. Toutefois, se perdre dans une foire du livre à Bruxelles, notamment au stand de Québec Édition, c’est un véritable voyage qui brouille les repères. Un livre intitulé “Lac Noir”, orné d’une photographie en noir et blanc, a capté mon attention. À l’ouverture, des coordonnées géographiques et d’autres photos m’ont convaincu que ce livre était fait pour moi.
Alexandre Dulaunoy
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samedi 27 avril 2024
132 mots et d'autres choses
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La photographie de rue est un art diversifié ; elle peut se manifester à travers des photographies frontales au flash, à la manière de Bruce Gilden, des clichés pris dans les rues, inspirés par le style de Garry Winogrand, ou encore des sessions de chasse continue pour saisir des scènes de rue animées. Oli Kellett crée des panoramas de photographie de rue qui rappellent le travail de Gregory Crewdson, mais sans l’équipe de dix personnes en coulisses.
Alexandre Dulaunoy
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samedi 23 mars 2024
122 mots et d'autres choses
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Il y a ces paysages où le détail est superflu. Ils forment des ondes, des structures, des plis qui nous sont familiers.
Ce réconfort que l’on peut trouver en les voyant, se sentir happé par la profondeur des sillons, des lignes, des traces. On cherche sans relâche ce qui nous rattache à ce monde. Harrison Miller1, dans son livre ‘Valleys’, explore cela avec une simplicité déconcertante et rassurante.
La mise en page, la reliure en bois, le tirage sur un papier mat et l’espace donné aux photographies, sont tout simplement beaux et justes.
On pense souvent que la photographie de rue est toujours identique, une activité répétitive offrant une image semblable d’un photographe à l’autre. En effet, on peut remarquer des similitudes, voire des parallèles, entre les photographes de rue. Cependant, Martin Bogren1 nous entraîne dans une série exceptionnelle. Il est dans la rue tout en s’en détachant. Il a passé une centaine de jours à New York. On se retrouve plongé dans un rêve photographique.
Alexandre Dulaunoy
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dimanche 25 février 2024
291 mots et d'autres choses
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On ignore ce qui nous survit après la mort. C’est un jeu imprévisible, une sorte de roulette russe. On peut sombrer dans l’oubli ou devenir célèbre à notre insu. Ainsi, Vivian Maier est devenue une photographe célèbre post-mortem. Son histoire, bien que teintée de mélancolie, n’est pas tragique. Je me rappelle avoir flâné sur Flickr – une habitude dont je ne me suis pas encore défaite – et être tombée sur une publication de John Maloof : “I purchased a giant lot of negatives from a small auction house here in Chicago”1.
Alexandre Dulaunoy
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jeudi 15 février 2024
143 mots et d'autres choses
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Je ne sais pas si cela vous semble normal, mais il m’arrive de me promener en ville sans vraiment ressentir que je marche. Je me déplace, mais sans cette nécessité consciente de commander mes jambes. Je marche et observe ce qui m’entoure, comme si mon esprit était détaché du reste, tel un simple observateur. J’ai l’impression de regarder un film dans lequel je serais à la fois acteur et spectateur. C’est le spectacle de nos vies, sur lequel nous n’avons pas de prise.
Alexandre Dulaunoy
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dimanche 21 janvier 2024
140 mots et d'autres choses
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Baudouin De Bodinat1 est un auteur aux facettes multiples. Il est souvent critiqué, un peu à la manière de H. (l’innommable de ce groupe), et est perçu comme réactionnaire et ennuyeux pour certains. Cependant, son esprit mordant, sa vision acerbe de nos sociétés, et même son écologisme militant m’ont toujours amusé. En attendant la fin du monde, bien que n’étant pas son meilleur ouvrage, incite à la réflexion. Les quelques photographies qu’il contient évoquent presque le romantisme allemand, et son style d’écriture confère une dimension particulière à la froideur du monde.