metropolia - Martin Bogren - Atelier EXB

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible dimanche 17 mars 2024 132 mots et d'autres choses
photographie photo livre art critique chronique

On pense souvent que la photographie de rue est toujours identique, une activité répétitive offrant une image semblable d’un photographe à l’autre. En effet, on peut remarquer des similitudes, voire des parallèles, entre les photographes de rue. Cependant, Martin Bogren1 nous entraîne dans une série exceptionnelle. Il est dans la rue tout en s’en détachant. Il a passé une centaine de jours à New York. On se retrouve plongé dans un rêve photographique. La ville perd de son importance, elle pourrait être n’importe quelle métropole. Mais tout cela nous est présenté de manière intime. C’est ce qu’on ressent en ouvrant les premières pages de « Metropolia », publié aux éditions Atelier EXB, un bel ouvrage au tirage soigné.

Délivrance

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible vendredi 15 mars 2024 449 mots et d'autres choses
bd critique chronique post-apocalyptique chaos

Délivrance est une bande dessinée post-apo, scénarisée et dessinée par Kim Gérard. Je fus attiré par le pitch. Seulement voilà. Après un début très prometteur, ça traîne en longueur, ça remplit des pages et des pages de peu ou prou la même chose, avant une fin trop convenue.

C’est comme si vous partiez à l’exploration d’un nouveau territoire, voyant une infinité de chemins devant vous. Mais au fur et à mesure que vous marchez, vous vous rendez compte que vous êtes sur une bande étroite et vous voyez déjà le bout de votre route et la déception à l’horizon.

Carcajou

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible dimanche 10 mars 2024 434 mots et d'autres choses
bd critique chronique

Bienvenue à Sinnergulch, une petite bourgade dont on cherche patiemment le charme, malgré la beauté à couper le souffle des paysages qui l’entourent.

Nous sommes dans la province de l’Alberta, au Canada, en l’an 1895. La ruée vers l’or est passée par là, mais les hommes ont sucé les filons jusqu’à leur substantifique moelle.

Le capitalisme ayant horreur du vide, surtout celui de ses coffres, il s’agit de se diversifier ou, comme la novlangue l’exige, pivoter.

Commandant

H. Galois 6 minute(s) de lecture possible samedi 9 mars 2024 1204 mots et d'autres choses
livre critique chronique roman

un livre de Sandro Veronesi & Edoardo De Angelis

L’ami qui m’a recommandé le livre dont je vais vous parler est un de ceux avec qui je partage le goût suspect des histoires de sous-marins : « J’avais pensé à un Das Boot version spaghetti, j’ai dévoré le livre ».

1940, Atlantique : « Nous sommes des marins, des marins italiens, nous avons deux mille ans de civilisation derrière nous, et nous agissons en conséquence », dit le commandant Salvatore Todaro, en sauvant les marins du cargo Belge (la Belgique était alors neutre) qu’il vient de couler, contrevenant aux ordres explicites de sa hiérarchie qui lui commandait de ne jamais secourir de naufragés.

La singularité

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible vendredi 8 mars 2024 538 mots et d'autres choses
chronique microessai musique société

Je me sens fatigué. Éreinté. Éteint.

L’humanité et ses errements m’épuisent.

Ère post-moderne, dites-vous ? Arrêtons de faire semblant s’il vous plaît. Qui espérons-nous abuser ? Nous-mêmes ? Ère de l’idiotie, de la médiocrité, de la petitesse d’esprit, et de la course effrénée sans raison aucune.

Envie de tout lâcher. De me terrer en haut d’une montagne pour des jours, des semaines ou des mois. Loin de tout et surtout de l’égocentrisme, du populisme, du racisme, du capitalisme glouton, et de l’insidieuse bureaucratie.

Vivonne de Jérôme Leroy

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 3 mars 2024 245 mots et d'autres choses
livre critique chronique sci-fi

Dans ‘Vivonne’ de Jérôme Leroy, l’espoir est sans aucun doute ce qui nous anime. C’est l’espoir d’une existence améliorée, plus radieuse, plus intense et plus humaine. Nos sociétés, hélas, offrent peu ou pas d’espoir, avec des futurs qui semblent n’être qu’une succession incessante de catastrophes et de crises. Même si nos anticipations nous ont souvent laissés sur notre faim, elles peuvent parfois se révéler justes…

Vivonne pourrait alors être un signe, ou même une part de notre destin. Il est possible de se perdre dans des critiques sur le style ou la structure des chapitres, avec ou sans prologue, mais je pense que cela n’est pas essentiel. Ce qu’il faut retenir, c’est que j’ai été intrigué par ce nom, Vivonne, me demandant si l’auteur nous menait en bateau. Faisait-il référence à l’œuvre de Marcel Proust ? Difficile à dire, mais il y a une continuité dans ce livre d’anticipation. Il suggère que la littérature, et plus particulièrement la poésie, pourrait être notre salut, nous ouvrir des portes vers l’éternité. C’est une perspective séduisante pour nous, lecteurs, tellement captivante que je me suis laissé emporter.

Chronique - Dementia 21 volume 1

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible samedi 24 février 2024 305 mots et d'autres choses
bd critique chronique manga

Le fait n’est pas nouveau. Depuis de nombreuses années, le Japon est frappé d’un fléau : le fléau « vieux ». La population vieillit et cela devient intenable. Que faire ?

Shintaro Kago nous donne des solutions dans « Dementia 21 », son dernier manga grand format. Combinant un humour plus que limite et un dessin surréaliste, il nous invite à suivre les aventures rocambolesques de Yukie Sakai, une aide-soignante qui a le sens du service chevillé au corps. Débordante de bienveillance et d’énergie, elle essaie de donner à des séniors, attachants et horribles à la fois, l’attention que leurs proches ne leur octroient pas.

Chronique - Notes sur le sumo

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible samedi 24 février 2024 445 mots et d'autres choses
bd critique chronique

Samedi pluvieux. Samedi maussade. Fatigue et lassitude. Je pourrais passer ma journée à comater. Collé à un écran. Me remplissant le crâne de vacuités et d’inanités.

Lève-toi. Bouge-toi, me dis-je. Je trouve l’énergie de chevaucher mon cycle jusqu’à la librairie.

Un objectif précis. Qui fera l’objet d’une prochaine chronique. Je l’atteins. Rapidement. Pas question de repartir tout de suite. Envie de traîner mes guêtres à travers les rayonnages remplis, les tables jonchées de bandes dessinées. Un temple dédié au 9e art.

Chronique - zboing zboing

Miles Davos 1 minute(s) de lecture possible samedi 24 février 2024 193 mots et d'autres choses
bd critique chronique

« zboing zboing » de Paul Descamps est une bande dessinée originale et déroutante, un hors-piste haut en couleur, qui ne manque point de saveur.

Nous suivons une bande de joyeux drilles, à l’évident glamour, que la musique réunit. Ils baignent dans des notes rock qui leur donnent un je-ne-sais-quoi d’aérien, de léger. Comme si la saleté du monde glissait sur eux, ne trouvant aucun point d’adhérence pour leur courber l’échine et leur faire baisser les yeux.

Chronique - L'amour

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible jeudi 22 février 2024 283 mots et d'autres choses
livre littérature roman critique chronique

Je viens de finir « l’amour », le dernier roman de François Bégaudeau, paru aux éditions « Verticales ».

J’aime beaucoup Bégaudeau. Même quand il fait un peu trop de l’esprit dans ses écrits. Même quand il étale un peu trop son art des lettres et de la formule bien sentie.

Ici, il fait preuve de retenue. Ses phrases sont courtes, ciselées, avec juste la bonne dose de lyrisme, de poésie, et d’humour. Une écriture comme j’aime.