American Parano - Black House Tome 1

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible dimanche 14 avril 2024 330 mots et d'autres choses
bd critique chronique

Le premier tome d’American Parano - Black House nous emmène à San Francisco.

Nous sommes en 1967. Un effroyable meurtre a eu lieu sur les abords du Golden Gate. Le cadavre, attaché nu à un arbre, est celui d’une étudiante dont le meurtrier décora le ventre avec un signe satanique tracé au couteau.

Ulysses Ford, un flic au bout du rouleau, est dépêché sur les lieux avec Kim Tyler, une bleue fraîchement sortie de l’académie. Ni une ni deux, les voici sur la piste du Baron Yeval, le gourou de « l’Église de Satan ». Yeval est suspecté d’être un manipulateur doublé d’un aigrefin de première.

Colère noire

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible dimanche 14 avril 2024 362 mots et d'autres choses
bd critique chronique thriller

« Colère noire » — une bande dessinée parue en plusieurs volumes au début des années 1990 — a récemment fait l’objet d’une édition intégrale chez Les Humanos.

Pour ce thriller qui est tout sauf cousu de fil blanc, Thierry Smolderen et Philippe Marcelé s’inspirent librement des tueries du Brabant wallon, qui défrayèrent la chronique en Belgique et au-delà dans les années 1980.

Cela commence par une journée ensoleillée. Une femme emmène son enfant au supermarché. Tandis qu’une autre flirte librement avec son compagnon, au milieu des rayons chargés de boissons et sous les yeux écarquillés de consommateurs choqués par les libertés que s’accordent les deux tourtereaux.

Le Roi Méduse - 1

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible dimanche 14 avril 2024 487 mots et d'autres choses
bd critique chronique

Mon enfance fut merveilleuse, enchanteresse. Du moins, c’est le souvenir que j’en garde.

Peut-être ma mémoire me joue-t-elle des tours. Gomme des aspérités, des contrariétés, des petits malheurs vécus. Pour ne garder que le beau, le meilleur… et l’incroyable sourire qui illuminait le visage de feu mon père quand il jouait avec moi.

Il ne se passe pas une journée, une seule depuis que la Camarde le fauchat sans que je ne me souvienne de son visage, de ses yeux luisants d’une intelligence rare, de son odeur si rassurante qui vous apaise et répare vos accrocs en un instant.

Bot-9

Miles Davos 1 minute(s) de lecture possible samedi 13 avril 2024 140 mots et d'autres choses
bd critique chronique

Parfois je traîne mes savates dans les rayons jeunesse des librairies du 9e art, afin d’y repérer des choses simples et douces à lire, me rappelant l’enfant que j’étais et que — d’une certaine façon — je reste.

C’est lors d’une de ces virées que je suis tombé sur « Bot-9 », une agréable bande dessinée muette ; sans texte donc.

On y suit la vie trépidante d’un petit poisson qui échappa de justesse à une mort certaine et qu’un scientifique dota d’un corps de robot pour accomplir une mission rocambolesque et dangereuse.

Qui laisse passer la lumière

Miles Davos 1 minute(s) de lecture possible samedi 13 avril 2024 105 mots et d'autres choses
bd critique chronique

Années 1970. Nous suivons les aventures, les joies et les doutes d’une fille seule.

Sa relation avec sa mère est compliquée. Mise au banc à l’école, elle passe son temps isolée la plupart du temps, du monde et des autres, cousant des poupées en chiffon.

Un jour elle croise la route d’un fantôme. Il lui apporte du réconfort et libère sa parole. Pourtant cela ne va pas sans contrepartie…

J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée, poétique à souhait. De plus les dessins et les couleurs sont très agréables. Je recommande donc sans hésitation aucune.

Blue Bacon - Yannick Haenel

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible lundi 1 avril 2024 149 mots et d'autres choses
livre essai art critique chronique

Dormir dans un musée, c’est un peu un rêve. Être seul avec les œuvres, les regarder sous tous les angles sans avoir d’autres visiteurs autour. Mais cela ne reste qu’une utopie pour nous, simples prolétaires, pauvres lecteurs, ou visiteurs de musée. Il existe pourtant une solution : la collection Ma Nuit au Musée chez Stock. Je suis tombé sur Blue Bacon de Yannick Haenel, ma première lecture de cette série. Je croyais tomber sur une œuvre pompeuse et ennuyante. Mais en fait, c’est tout le contraire.

Pancho Villa - La bataille de Zacatecas

Guillaume Rousse 2 minute(s) de lecture possible lundi 1 avril 2024 345 mots et d'autres choses
le sillon chronique bande dessinée

Paco Ignacio Taibo II est mon auteur mexicain de roman noir favori. En même temps, c’est le seul, donc il faut peut-être relativiser, comme disait Einstein, en découvrant la physique. Il signe ici le scénario d’une magnifique bande dessinée[1], illustrée par Eko, un dessinateur que je n’avais pas l’heur de connaitre jusqu’ici.

L’histoire narre la bataille de Zacatecas, haut fait de l’épopée de Pancho Villa lors de la révolution mexicaine. Sur la route de Mexico, la ville de Zapatecas, transformée en forteresse, avec moult fortifications et pièces d’artillerie, est au main des troupes fédérales. Les insurgés villistes, aux ordres de Tomas Urbinas, de Maclovio Herrera, de Rodfolfo Fierra, et d’autres dont j’ai du mal à retenir les noms, se heurtent aux troupes loyales au dictateur Huerta, sous les ordres d’autant de généraux aux allégeances éphémères, dans une bataille qui ressemble autant à une querelle familliale qu’à une tragédie épique. Par chance, peut-être, parce qu’ils savent que s’ils sont là à s’entretuer comme des cons, c’est qu’ils ont d’excellentes raisons, peut-être aussi, les insurgés vont finir par l’emporter. Non sans dommage pour le narrateur, qui va y laisser des plumes.

Frontier - Singelin

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible dimanche 24 mars 2024 156 mots et d'autres choses
bd critique chronique

J’ai toujours eu un problème avec le manque de réalisme des navettes et autres stations spatiales.

On est gâté dans “Frontier” de Guillaume Singelin. Le dessin n’est pas conventionnel, peut paraître touffu et écrasé dans la bande. Mais c’est la partie paradoxale, cela apporte une dimension architecturale à l’histoire. Le confinement dans les engins spatiaux, le câblage, le réalisme des détails font que l’on se retrouve avec eux dans cette histoire. “Frontier” est une dystopie et pour une fois, respecte son étymologie, un mauvais lieu. L’espace est devenu une exploitation minière à grande échelle, maintenue par une entreprise cupide et sans scrupules. Les personnages évoluent dans une situation qui n’est pas sans rappeler nos vies, de l’écologie aux réfugiés, en passant par les quelques conglomérats qui plient nos libertés. Mais ce qui fait étinceler le récit, c’est l’espoir et les collaborations altruistes de ces individus. Une espérance qui va bien au-delà de cette belle bande dessinée…

Harrison Miller - Valleys

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible samedi 23 mars 2024 122 mots et d'autres choses
photo critique photographie art livre

Il y a ces paysages où le détail est superflu. Ils forment des ondes, des structures, des plis qui nous sont familiers.

Ce réconfort que l’on peut trouver en les voyant, se sentir happé par la profondeur des sillons, des lignes, des traces. On cherche sans relâche ce qui nous rattache à ce monde. Harrison Miller1, dans son livre ‘Valleys’, explore cela avec une simplicité déconcertante et rassurante.

La mise en page, la reliure en bois, le tirage sur un papier mat et l’espace donné aux photographies, sont tout simplement beaux et justes. On ne peut qu’espérer que d’autres éditeurs soient inspirés par une telle réalisation.

Saccades stochastiques

Miles Davos 4 minute(s) de lecture possible samedi 23 mars 2024 843 mots et d'autres choses
musique techno chronique microessai

Je me réveille après une bonne nuit de sommeil. Le cerveau encore embrumé, je me saisis du cordon numérique ombilical qui traîne sur ma table de chevet. Je mets mon casque et je m’en vais butiner, allongé, les nouvelles plantes sonores en ce début de printemps dans la soundscape.

Soudain je reçois un Signal d’Alexandre Dulaunoy, dont les chroniques et microéssais étoffent le sillon pour notre plus grand bonheur.

On pourrait croire que le message d’Alex est simple, basique, mais ça serait mal le connaître. Tenez, lisez par vous-même : « Tu penses quoi du nouvel album de Jeff Mills ? ».