Alexandre Dulaunoy
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jeudi 15 février 2024
143 mots et d'autres choses
photographiemicroessai
Je ne sais pas si cela vous semble normal, mais il m’arrive de me promener en ville sans vraiment ressentir que je marche. Je me déplace, mais sans cette nécessité consciente de commander mes jambes. Je marche et observe ce qui m’entoure, comme si mon esprit était détaché du reste, tel un simple observateur. J’ai l’impression de regarder un film dans lequel je serais à la fois acteur et spectateur. C’est le spectacle de nos vies, sur lequel nous n’avons pas de prise.
Miles Davos
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mercredi 14 février 2024
308 mots et d'autres choses
bdcritiquechronique
La civilisation thermo-industrielle des superhéros n’est plus. Elle fut détruite il y a fort longtemps par le Clovd, ce brouillard infernal qui englobe le monde dans son étreinte toxique, meurtrière.
La nuit venue, les maraudeurs émergent de leur torpeur. Gare à celles et ceux qui s’attarderaient sur le chemin. La mort sera leur seule récompense.
Pretorius — tel est son nom — ne cesse de passer de vie à trépas. Tué ici par un maraudeur.
Miles Davos
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samedi 10 février 2024
375 mots et d'autres choses
bdcritiquechronique
Contrairement à feu mon père, je n’ai jamais été grand fan des chiens.
J’ai toujours eu un faible pour les chats. Comme ma mère. Que j’imagine flanquée de félins attendant leur part du bon tajine qu’elle cuisine là-haut, dans les cieux.
Ceci dit, certains canidés arrivent à attirer mon attention et mon affection. C’est le cas de chiens de chair et d’os mais aussi de chiens imaginaires.
Dans cette seconde catégorie, nous allons retrouver les classiques Bill, le fidèle compagnon de Boule, Snoopy ou encore l’intrépide Milou.
Miles Davos
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vendredi 9 février 2024
131 mots et d'autres choses
bdcritiquechronique
« Pédaler sans sueur, ce serait voyager sans histoires. Et ça, pas question. Peu importent les épreuves… du moment qu’on les traverse ensemble ». — La ride. Boileau, Pierre.
Les auteurs, des amis de longue date, plaquent Paris du jour au lendemain pour une échappée belle, à vélo, afin de rallier le village bourguignon qui a vu naître l’un d’eux.
Cinq jours de ride (prononcez « raïd »). Galères et joies, petites et grandes, mais aussi de très belles rencontres s’enchaînent, à travers le Morvan et les côtes de Bourgogne — non, pas celles qui se boivent.
Miles Davos
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vendredi 9 février 2024
355 mots et d'autres choses
nouvellemicroessaisociété
Des rires percèrent tel un soleil radieux la brume de ma fatigue.
Las, je ne voulais qu’une chose l’instant d’avant. Me recroqueviller, en ermite, hors des affaires des hommes et des femmes qui n’ont qu’une pensée : l’argent. Pour le pouvoir sinon pour la survie.
Si j’avais pu me cloîtrer dans un village du Haut Atlas loin de l’égotisme, du népotisme, et des esprits étriqués, je l’aurais fait. Cependant, je danse comme les autres.
Alexandre Dulaunoy
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jeudi 8 février 2024
219 mots et d'autres choses
livrechroniquecritiqueart
Quel plaisir. Lire les lettres entre Nicolas De Staël et René Char, est une plongée dans les années raisonnables. Une époque où le temps n’était pas compté, on échange des lettres et on espère avoir une réponse dans le mois si tout va bien. Cette correspondance éclaire nos curiosités sur le processus artistique. J’ai toujours aimé l’oeuvre de Nicolas De Staël. Les couleurs, les formes et les mouvements qui me font ressentir une proximité visuelle.
Miles Davos
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jeudi 8 février 2024
370 mots et d'autres choses
bdcritiquechronique
Dès les délectables premières pages du tome 1 de « Friday », du célèbre scénariste Ed Brubaker et du non moins célèbre dessinateur Marcos Martin, je fus happé.
C’est comme si « Le Club des cinq » ou « Scooby-doo » s’étaient soudain retrouvés projetés vers l’âge adulte.
Les mystères — disparitions, enlèvements, faits étranges et surréalistes… — que doivent résoudre Friday Fitzhugh et Lance Jones sont un savoureux mélange de contes de la crypte et d’histoires d’horreur fantastique dignes de maître King.
Miles Davos
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mercredi 7 février 2024
366 mots et d'autres choses
bdcritiquechronique
« Nous avons tout oublié. Comment se battre, comment atteindre des hauteurs vertigineuses et sombrer dans des abîmes incomparables. Nous n’aspirons plus à rien. » — Richard Matheson
C’est sur ces mots que s’ouvre « Inexistences », de Christophe Bec, paru ce décembre 2023 aux Éditions Soleil.
Cet album grand format, comme ceux de la grande époque de la bande dessinée, celle de Druillet, Bilal, et de Mœbius, est magistral. Une magnifique ode aux géants de l’anticipation, dans l’ombre desquels marche Bec le magicien.
Il est une maxime, un commun, que l’on assène, en cacique du savoir : « tout bon mensonge comporte une part de vérité ». Il existe d’autres variations. Mais attardons-nous un peu sur celle-ci. Réfléchissons. Inversons et, en dépositaires du contrepied, osons : « toute vérité comporte une part de mensonge ». Laissons de côté la distinction entre mauvaise et bonne vérité, comme on ne le ferait pas pour le mensonge.
Miles Davos
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lundi 5 février 2024
239 mots et d'autres choses
bdcritiquechronique
Armé de ses dix-sept ans et de son fusil, il se dirige vers son lycée. Une tuerie qui s’annonce. Comme tant d’autres. Dans le pays qui s’est érigé en première puissance mondiale. Connerie comprise.
Il en ouvre la porte avec fracas et tire sur la première personne qu’il voit. Mais un quiproquo le sauvera des serres de la justice. Il sera même un temps adulé.
Des années s’écoulent. Le voilà riche, un modèle de l’American Dream.