Blackbird

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible dimanche 17 mars 2024 345 mots et d'autres choses
bd critique chronique dystopie fanzine anticipation
Nous sommes en France. Le néo-libéralisme s’étend à tous les domaines, tel un cancer qui métastase. De jeunes auteurs de bandes dessinées essayent de percer au grand jour grâce à « Blackbird », un fanzine auto-édité qu’ils distribuent par le truchement de librairies indépendantes. En attendant, ils mènent une vie, certes à la petite semaine, mais joyeuse. Skate, potes, débats, dessins et amourettes font leur quotidien. Puis vient la consécration, mais pour un seul d’entre eux, repéré par une maison d’édition.

Groovy Death Trip

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible dimanche 17 mars 2024 274 mots et d'autres choses
bd critique chronique trash horreur adulte
Bienvenue dans le monde merveilleux de Josh Simmons ! Ici, point de poésie, de lyrisme, ni de bienveillance. Du trash, du sexe, de la connerie red neck, de l’horreur et du grand, grand n’importe quoi. Chantres de la pensée woke, passez votre chemin si vous ne voulez pas vous retrouver embastillés après une plongée dans la tête pas très nette de Josh. Car vous risquerez d’être parcouru·e·s par de violents spasmes, qui pourraient vous conduire à brûler toutes les copies existantes et n’ayant jamais existé de « Groovy Death Trip ».

Délivrance

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible vendredi 15 mars 2024 449 mots et d'autres choses
bd critique chronique post-apocalyptique chaos
Délivrance est une bande dessinée post-apo, scénarisée et dessinée par Kim Gérard. Je fus attiré par le pitch. Seulement voilà. Après un début très prometteur, ça traîne en longueur, ça remplit des pages et des pages de peu ou prou la même chose, avant une fin trop convenue. C’est comme si vous partiez à l’exploration d’un nouveau territoire, voyant une infinité de chemins devant vous. Mais au fur et à mesure que vous marchez, vous vous rendez compte que vous êtes sur une bande étroite et vous voyez déjà le bout de votre route et la déception à l’horizon.

Carcajou

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible dimanche 10 mars 2024 434 mots et d'autres choses
bd critique chronique
Bienvenue à Sinnergulch, une petite bourgade dont on cherche patiemment le charme, malgré la beauté à couper le souffle des paysages qui l’entourent. Nous sommes dans la province de l’Alberta, au Canada, en l’an 1895. La ruée vers l’or est passée par là, mais les hommes ont sucé les filons jusqu’à leur substantifique moelle. Le capitalisme ayant horreur du vide, surtout celui de ses coffres, il s’agit de se diversifier ou, comme la novlangue l’exige, pivoter.

Vivian Maier - claire-obscure

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 25 février 2024 291 mots et d'autres choses
bd critique photographie
On ignore ce qui nous survit après la mort. C’est un jeu imprévisible, une sorte de roulette russe. On peut sombrer dans l’oubli ou devenir célèbre à notre insu. Ainsi, Vivian Maier est devenue une photographe célèbre post-mortem. Son histoire, bien que teintée de mélancolie, n’est pas tragique. Je me rappelle avoir flâné sur Flickr – une habitude dont je ne me suis pas encore défaite – et être tombée sur une publication de John Maloof : “I purchased a giant lot of negatives from a small auction house here in Chicago”1.

Chronique - Dementia 21 volume 1

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible samedi 24 février 2024 305 mots et d'autres choses
bd critique chronique manga
Le fait n’est pas nouveau. Depuis de nombreuses années, le Japon est frappé d’un fléau : le fléau « vieux ». La population vieillit et cela devient intenable. Que faire ? Shintaro Kago nous donne des solutions dans « Dementia 21 », son dernier manga grand format. Combinant un humour plus que limite et un dessin surréaliste, il nous invite à suivre les aventures rocambolesques de Yukie Sakai, une aide-soignante qui a le sens du service chevillé au corps.

Chronique - Notes sur le sumo

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible samedi 24 février 2024 445 mots et d'autres choses
bd critique chronique
Samedi pluvieux. Samedi maussade. Fatigue et lassitude. Je pourrais passer ma journée à comater. Collé à un écran. Me remplissant le crâne de vacuités et d’inanités. Lève-toi. Bouge-toi, me dis-je. Je trouve l’énergie de chevaucher mon cycle jusqu’à la librairie. Un objectif précis. Qui fera l’objet d’une prochaine chronique. Je l’atteins. Rapidement. Pas question de repartir tout de suite. Envie de traîner mes guêtres à travers les rayonnages remplis, les tables jonchées de bandes dessinées.

Chronique - zboing zboing

Miles Davos 1 minute(s) de lecture possible samedi 24 février 2024 193 mots et d'autres choses
bd critique chronique
« zboing zboing » de Paul Descamps est une bande dessinée originale et déroutante, un hors-piste haut en couleur, qui ne manque point de saveur. Nous suivons une bande de joyeux drilles, à l’évident glamour, que la musique réunit. Ils baignent dans des notes rock qui leur donnent un je-ne-sais-quoi d’aérien, de léger. Comme si la saleté du monde glissait sur eux, ne trouvant aucun point d’adhérence pour leur courber l’échine et leur faire baisser les yeux.

Chronique - Cauchemar

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible dimanche 18 février 2024 389 mots et d'autres choses
bd critique chronique
France. Notre époque. Une manifestation. Comme tant d’autres. La voix du peuple s’élève vers le ciel. Elle se fait de plus en plus forte, porte de plus en plus loin, et s’infiltre dans la tombe du Maréchal, à l’île d’Yeu. Le voilà qu’il revient à la vie Pétain. Affreux zombie aux inquiétants pouvoirs, il constate la déchéance de sa France. Il l’aime sa France, quitte à la violer. Il se dirige d’un pas assuré vers le palais présidentiel.

Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 18 février 2024 291 mots et d'autres choses
bd critique chronique hpl
Je sais que de nombreuses personnes souhaiteraient voir l’œuvre d’Howard Phillips Lovecraft sombrer dans l’oubli. Elles jugent sa production pitoyable, alambiquée et peu lisible, et dépeignent l’auteur comme réactionnaire, raciste et minable. Tout cela résulte simplement d’une méconnaissance ou, pire encore, d’une ignorance volontaire dans une tentative de faire le “bien”1. À l’adolescence, L’Affaire Charles Dexter Ward fut la première œuvre de Lovecraft qui a croisé mon chemin. Ce n’est pas à proprement parler un roman ou une nouvelle ; c’est plutôt une introduction ou un guide pour explorer son univers.