Vivian Maier - claire-obscure

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 25 février 2024 291 mots et d'autres choses
bd critique photographie

On ignore ce qui nous survit après la mort. C’est un jeu imprévisible, une sorte de roulette russe. On peut sombrer dans l’oubli ou devenir célèbre à notre insu. Ainsi, Vivian Maier est devenue une photographe célèbre post-mortem. Son histoire, bien que teintée de mélancolie, n’est pas tragique. Je me rappelle avoir flâné sur Flickr – une habitude dont je ne me suis pas encore défaite – et être tombée sur une publication de John Maloof : “I purchased a giant lot of negatives from a small auction house here in Chicago”1. Le reste appartient à l’histoire.

Au cœur d’un flot de publications sur Vivian Maier, la bande dessinée “Vivian Maier - Clair-Obscur”, publiée chez Dargaud, se démarque. Œuvre d’Émilie Plateau et Marzena Sowa, elle nous plonge dans les dualités de la vie de photographe de Vivian, partagée entre son travail de nounou et sa passion artistique. En observant ses photos, on ne peut s’empêcher de se demander si elle avait un brin de rébellion. Les autrices parviennent à faire émerger cette facette de sa personnalité, palpable dans ses photographies. C’est une lecture héroïque, offrant une porte d’entrée vers l’univers immortel de Vivian Maier, agrémentée d’une touche d’humour sur le style “fashion” de Miss Maier.


  1. What do I do with this stuff (other than giving it to you)? John Maloof a posté sur Flickr pour demander des conseils sur ce qu’il devrait faire avec les négatifs de Vivian Maier. Maloof, qui avait acquis une grande partie de son œuvre, cherchait des suggestions sur la meilleure façon de gérer et de partager ces précieux négatifs. Ce post a attiré l’attention sur l’œuvre remarquable de Maier et a suscité un intérêt significatif dans le monde de la photographie et auprès du grand public. ↩︎