Gremlins

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible dimanche 10 novembre 2024 189 mots et d'autres choses
gremlins cinema art chronique

Le premier film d’horreur que j’ai vu au cinéma avec ma mère et ma grand-mère, c’était Gremlins. J’ai sans doute été influencé toute ma vie par ce film et son scénario sans même le savoir. Je viens de comprendre pourquoi je n’aime pas les films de Noël trop sirupeux en lisant Gremlins, petite tératogonie1 de l’ère Reagan d’Antonio Dominguez Leiva et Sébastien Hubier, publié aux éditions Le Murmure dans la charmante collection Borderline. Un petit livre qui oscille entre l’essai social et la critique cinématographique, offrant une lecture amusante, enrichissante et passionnante. Tout cela pour seulement 9 euros, mais sans la figurine de Gizmo…

Only Lovers Left Alive

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible dimanche 10 novembre 2024 195 mots et d'autres choses
roman livre anticipation chronique Post-Apocalyptique

On m’avait présenté ce livre comme l’Orange mécanique oublié de la même époque, un chef-d’œuvre dont on ne ressortirait pas indemne. Eh bien, il faut croire qu’on se remet finalement très bien des déceptions.

Ce n’est rien de plus qu’un roman pseudo post-apocalyptique rédigé par un prof de lycée des sixties, qui a visiblement passé trop de temps à fantasmer sur l’adolescence ou, pire encore, sur certaines élèves qui assistaient à ses cours. L’innovation littéraire? On repassera. On y retrouve les clichés habituels sur l’adolescence, saupoudrés de réflexions sur le pouvoir et la violence, comme si l’auteur tentait de rivaliser avec une émission de radio libre mal écrite.

La brume l'emportera

Emilien 2 minute(s) de lecture possible lundi 14 octobre 2024 219 mots et d'autres choses
roman critique chronique fantasy

Je suis tombé sur La brume l’emportera de Stéphane Arnier par hasard en fouillant dans les nouveautés SF/fantasy il y a quelques mois, à la recherche d’auteurs français, pour changer de Bordage, Genefort et autres Damasio.

Le projet promet une aventure épique, sorte de “buddy book” où l’on suit deux personnages “que tout oppose” (formule fourre-tout surexploitée) alors que le monde est lentement recouvert d’une brume qui dissout tout ce qu’elle touche.

Yellowface

Emilien 2 minute(s) de lecture possible mardi 1 octobre 2024 294 mots et d'autres choses
roman critique chronique

Yellowface de Rebecca F.Kuang commence par une liste…

… une drôle de liste…

Est-ce de la prévention, pour se prémunir de piéger les lecteurs sensibles ? Une technique marketing pour attirer les lecteurs insensibilisés par les œuvres d’Irvine Welsh ou de Bret Easton Ellis ?

Ou tout simplement c’est l’air du temps : même dans les webtoons coréens, on te prévient quand un chapitre va contenir de la bagarre…

Naître sans cesse

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 22 septembre 2024 271 mots et d'autres choses
livre critique chronique photographie

Avoir entre les mains le journal d’un photographe, c’est souvent comme disposer d’une carte ou d’un guide pour mieux comprendre son travail. Ici, Naître sans cesse, le journal du photographe Jean-Christian Bourcart, nous plonge dans ses activités photographiques. Je connaissais déjà un peu son travail et j’avais toujours voulu connaître ses techniques pour photographier dans des milieux difficiles ou peu enclins à laisser un photographe travailler.

Il décrit avec clarté son travail à Camden (États-Unis) et la manière dont il se fait régulièrement racketter. C’est un récit fascinant qui montre bien son acharnement à explorer les côtés les plus sombres de la société. Ce journal révèle une étrange alternance entre sa vie personnelle, ses amours, sa sexualité, et sa quête de capturer en images des réalités que l’on préfère souvent ignorer.

Les furtifs

H. Galois 6 minute(s) de lecture possible samedi 21 septembre 2024 1159 mots et d'autres choses
livre critique chronique roman

Un livre d’Alain Damasio

Cet été a eu lieu ma troisième tentative. Par deux fois j’avais essayé, sans succès. Finir ses livres relevait d’une marche tortueuse contre vents et furvents, comme celle qu’endurent les protagonistes de la « Horde du Contrevent ».

En général, je n’ai pas d’états d’âme à suspendre une lecture, à me séparer d’un auteur ou d’une autrice. Mais là, ça me faisait de la peine. C’est que Damasio, de ce que j’en sais, a tout pour m’être aimable. Il écrit des pures fictions, à contre-courant de l’air du temps biopic et auto-fictionnel qui m’exaspère souvent ; il mêle roman et philosophie, sociologie, c’est-à-dire qu’il donne à penser notre monde, et pas uniquement des histoires pour nous divertir ; je me sens assez proche de nombre de ses idées et conceptions politiques ; il a des réflexions très intéressantes sur les technologies - le pouvoir qu’elles donnent et la puissance qu’elles amoindrissent -, la liberté et l’oppression ; il a une créativité admirable, enviable, illustrée par sa magistrale idée de trouver dans la typographie un nouveau mode d’expression, c’est-à-dire de transmettre du sens dans la forme des lettres et des mots ; des amis de confiance aiment ses livres, me les recommandent, me les offrent et me demandent si j’ai aimé… Tout me le rend aimable.

Trop chaud

Alexandre Dulaunoy 4 minute(s) de lecture possible dimanche 15 septembre 2024 744 mots et d'autres choses
art arles photographie nouvelle

homecoming

Une goutte de sueur perlait sur mon visage. Elle coulait le long de mon cou pour atterrir finalement sur mon t-shirt détrempé. Il faisait toujours chaud et lourd à cette époque de l’année. Mais cela n’enlevait rien au plaisir annuel que représentait cette escapade de dix jours à Arles. Une bulle de liberté photographique. Je marchais vers la Fondation Luma. Il était dix heures trente du matin, avec cette vilaine impression que la matinée n’avait jamais été fraîche. Je voyais l’air conditionné de la Fondation Luma comme une oasis dans un désert. Il n’y avait pas beaucoup de monde. L’art photographique ne peut rivaliser avec une piscine lors d’une canicule. Sauf pour ceux qui espèrent, un peu perdus, que l’art résoudra les changements climatiques. “Perdu” est sûrement le meilleur adjectif pour décrire ma vie. Rien de tel que de se perdre dans une exposition pour se sentir un peu moins perdu.

Idéal

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible samedi 24 août 2024 366 mots et d'autres choses
bd critique chronique anticipation société japon

Elle, pianiste. D’exception. Lui, fils. D’architecte de renom.

Elle, française. Lui, japonais.

Nul ne sait comment ils se rencontrèrent puis décidèrent de lier leurs vies.

Nous les trouvons dans une luxueuse maison, en 2160. À l’île de Kino. Seule du Japon à rejeter les androïdes qui pullulent ailleurs : concierges, entités à tout faire, caissiers et tous ces emplois jugés subalternes, peu valorisants.

L’île de Kino, où l’on peut encore se baigner dans l’eau non polluée, préservée des errements de l’humanité. Où l’on peut encore pêcher sans complément de synthèse ni équipement de protection contre les agressions de l’environnement, juste réaction aux nôtres.

Stacy

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible samedi 24 août 2024 502 mots et d'autres choses
bd critique chronique thriller société

Gianni, écrivain, de gauche, a du mal à vivre de son art malgré son succès, d’estime.

Que faire ? Écrire des scénarios, comme tant d’autres artistes, en espérant qu’ils trouvent grâce aux yeux de Netflix.

Le voici appelé à rejoindre une équipe se constituant dans ce but précis.

Certes, on attend de lui créativité et originalité, mais contraintes. Par le formatage. Par l’air du temps. Et un impératif : ne pas (trop) bousculer le public et sa sensibilité par des saillies incontrôlées, des sorties de route qui déchaîneraient cris d’orfraie et philippiques sur les réseaux sociaux. Car, comme chacun le sait, peu importe le fond tant qu’on évite le bad buzz telle la peste bubonique.

Dédales

Miles Davos 1 minute(s) de lecture possible dimanche 11 août 2024 135 mots et d'autres choses
bd critique chronique cinéma psychologie

Je me suis délecté du dernier volet de « Dédales », la trilogie de Charles Burns même s’il est un peu en deçà des deux premiers.

C’est une histoire d’amour inassouvie et de non-dits.

Amour de soi-même, de son art et d’une femme.

C’est une histoire que nous avons toutes et tous vécue, d’une manière ou d’une autre.

Une histoire de tout ce que nous avons envie de dire, d’accomplir, mais que nous taisons. Toutes ces émotions qui nous nourrissent, nous transpercent et nous traversent.