Thomas E. Florin, Autodafé, Comment les livres ont gâché ma vie

Alexandre Dulaunoy 3 minute(s) de lecture possible dimanche 30 mars 2025 445 mots et d'autres choses
livre critique art

Une fois de plus, ma sélection de lecture n’est pas rationnelle. Si je vois un titre comme “Autodafé, comment les livres ont gâché ma vie” dans une librairie, mon sang ne fait qu’un tour. Autodafé, putain de merde, il va falloir se mettre en branle et réagir.

Après cette première réaction, ma raison reprend le dessus. Je soupèse le livre et le retourne pour lire la quatrième de couverture. On peut y lire un truc du genre : “C’est normal, je me suis mis à les haïr… Autodafé est son premier livre publié.”

Max Cooper - 3D/AV Live

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible samedi 15 mars 2025 294 mots et d'autres choses
musique critique art concert

Max Cooper est bien plus que ce que je pensais. C’est un artiste-chercheur qui expose ses chemins, ses erreurs et ses errements. On n’est pas censé aimer tout dans son répertoire, mais c’est précisément là que réside sa cohérence. De prime abord, on ne percevrait pas forcément cette approche dans son travail, et pourtant, il s’agit bien d’une quête de recherche infinie. Une volonté de comprendre et de visualiser ce qui nous entoure, mais surtout ce qui se passe dans l’esprit de Max Cooper. Son œuvre est une introspection. On la perçoit, on la ressent, et on l’apprécie d’autant plus lorsqu’on s’y reconnaît. Elle résonne avec notre propre vie, qui, en fin de compte, est une partie intégrante de ce que nous sommes.

Le Tampographe: Chroniques de la rue du Repos

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible samedi 15 mars 2025 332 mots et d'autres choses
livre critique art paris

On peut se plaindre des réseaux sociaux. On est submergé de contenu peu intéressant, commercial ou diffusé par des pseudo-influenceurs. Mais un jour, j’ai vu un tampon graphique représentant un gros doigt d’honneur. J’ai toujours apprécié la délicatesse d’un tel geste entre amis : une marque d’amitié et une douce touche d’indépendance.

Intrigué, j’ai cherché à en savoir plus et je suis tombé sur le compte « Le Tampographe Sardon » (tampographe.sardon). Il s’agit de l’œuvre d’un artiste (Vincent Sardon), un peu déjanté, qui crée des tampons graphiques depuis longtemps. Sa boutique, située au 4, rue du Repos à Paris, près du Père-Lachaise (non loin du boulevard de Charonne et du boulevard de Ménilmontant), est ouverte le samedi.

On Mass Hysteria – Une histoire de la misogynie

H. Galois 2 minute(s) de lecture possible vendredi 14 mars 2025 364 mots et d'autres choses
exposition photo photographie

Une exposition de Laia Abril

Jamais je n’avais ressenti si intensément l’impression d’être dans un documentaire, c’est-à-dire dans une représentation de faits authentiques, d’une réalité. Conclusion de sa série d’expositions « Une histoire de la misogynie », la photographe et écrivaine Laia Abril nous plonge dans un phénomène dont j’ignorais tout avant de visiter cette exposition, ce que les hommes ont longtemps appelé les « hystéries de masse ». Ce sont des moments où des groupes de femmes unies, des communautés de femmes ou de jeunes filles se mettent à convulser, s’évanouir, trembler, manifester toute une variété de On Mass Hysteria – Une histoire de la misogynietroubles de façon collective. Sans cause physiologique apparente. Laia Abril présente au mur de nombreux récits circonstanciés ou recensions de presse de ces épisodes de transe collective dans le monde entier, certains datant de plusieurs siècles, d’autres de quelques années. Et les visiteurs sont invités à y mettre les mains, à feuilleter ces récits. Des textes sont projetés, surmontés de photographies d’Abril, dans une obscurité hypnotique. On est au cœur du documentaire, on ne peut l’esquiver. Des jeunes filles d’un pensionnat catholique qui n’arrivent plus à marcher, des ouvrières Cambodgiennes qui s’évanouissent, des jeunes Américaines collectivement envahies de tics… Dès le début de l’exposition, la clé nous est donnée : ces « hystéries de masse » peuvent être interprétées comme un protolangage de résistance aux systèmes d’oppression ou aux traumatismes collectifs. Une forme collective et inconsciente de refus d’une domination. L’exposition donne clairement quelques grandes dominations pesant sur les femmes : religion, exploitation capitaliste, patriarcat, répression policière, toxicité des réseaux sociaux… La photographe ne noie pas son maître-sujet de ses créations. Son regard entier en acquiert une intensité rare. Apothéose, on sort de là en montant un escalier qui donne sur une salle où sont projetées des images de femmes protestant, manifestant, émeutant et des hommes et des flics arrêtant, frappant, tirant sur des femmes. La résistance et la révolte des femmes peuvent les faire s’évanouir collectivement comme affronter l’ordre établi dans la rue. Éblouissant.

Numéro Deux

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible jeudi 13 mars 2025 318 mots et d'autres choses
theatre critique paris

Même si je ressemblais à Harry Potter sur mon permis de conduire, je n’ai jamais été un grand fan. Pourtant, après avoir vu l’intervention du comédien principal, Axel Auriant1, dans La Grande Librairie, j’ai été happé par une potentialité sillonesque.

La première chose qui frappe l’œil et l’oreille, c’est la mise en scène de cette pièce. La bande sonore, les jeux de lumière et l’ambiance début 2000 sont bien retranscrits.

Invader in Conversation with Hans Ulrich Obrist

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible samedi 22 février 2025 291 mots et d'autres choses
critique essai art street-art

Tout le monde n’a pas eu la chance de voir l’exposition Invader Space Station, installée dans le parking et l’ancien siège historique du journal Libération, situé rue Béranger à Paris. Il s’agissait d’une exposition de 3500 m² répartis sur neuf étages. Je n’ai pas pu la visiter, mais j’ai pu découvrir un compte rendu détaillé de ce parcours. En tant qu’accro à la culture, et particulièrement passionné par le travail d’Invader, j’ai ressenti une grande frustration. Heureusement, je suis tombé sur le livre Invader in Conversation with Hans Ulrich Obrist, qui retrace l’œuvre d’Invader, en mettant notamment l’accent sur cette exposition ISS.

Le Backpacker Killer

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 16 février 2025 251 mots et d'autres choses
chronique livre bd

On peut toujours trouver ridicule d’acheter un livre en se basant sur sa couverture ou sa typographie. Mais c’est pourtant ce qui m’est arrivé avec Le Backpacker Killer en naviguant dans les rayons d’une librairie en Belgique. Elle arbore cette jaquette : un sac à dos au milieu d’une route, du sang autour d’une sombre forêt, et des yeux rouges qui fixent le tout. Voilà comment je me suis retrouvé à lire cette BD. Sans aucun a priori, juste en tant que lecteur affamé de sang, je me suis jeté sur cette BD. L’histoire n’est pas une surprise, nous allons suivre les traces d’un tueur en série en Australie. Nous allons arpenter cette histoire aux côtés de deux comparses : une détective privée et une journaliste.

Publi Fluor - Affaires de Lettres à Bruxelles

Alexandre Dulaunoy 3 minute(s) de lecture possible dimanche 16 février 2025 461 mots et d'autres choses
chronique livre typographie

Le groupe de recherche Crickx a publié un travail remarquable et minutieusement documenté sur “Publi Fluor”, un magasin emblématique où Chrystel Crickx a exercé son talent pendant plus de quarante ans. Spécialisée dans le lettrage pour les devantures de magasins à Bruxelles, elle a façonné un style unique qui a marqué l’identité visuelle de nombreux commerces de la ville.

Au fil des décennies, une nouvelle typographie est née de manière empirique, fruit d’une pratique artisanale et d’un savoir-faire transmis à travers ses réalisations. Toutefois, lors de la cessation de son activité professionnelle, ce patrimoine typographique risquait de disparaître à jamais. C’était sans compter sur Pierre Huyghebaert, graphiste et typographe, qui, en 2001, a pris l’initiative de sauvegarder cet héritage en rachetant le stock de lettres fluo autocollantes de Christelle Crickx.

Refuge - Lara Gasparotto

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 16 février 2025 334 mots et d'autres choses
chronique livre photographie art

Il y a de ces photographes qui deviennent nos photographes. On les suit depuis leurs débuts. On semble vivre avec eux à travers chaque monographie ou exposition.

Je me souviens de la première exposition de Lara Gasparotto à Marchin en 2009. Son travail m’avait touché, mais d’une manière qui ressemble à nos propres rêves. Puis, on observe, du coin de l’œil, l’évolution de son œuvre… Il arrive que l’on se détache. Mais avec Lara, c’est différent. On ne la quitte pas.

Et autres manières de finir

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 9 février 2025 348 mots et d'autres choses
chronique livre journal

Je n’ai jamais vraiment aimé le tennis. Voir deux ou quatre personnes taper sur une balle m’a toujours semblé ennuyeux et lassant. Quand j’ai vu le titre Les Derniers Jours de Roger Federer, je n’ai pas immédiatement sauté sur ce livre. Mais la photographie et le sous-titre Et autres manières de finir m’ont intrigué… Je l’ai feuilleté, et le format jour après jour, ainsi que les notes de bas de page 1, m’ont semblé agréables à lire.