Ma cabane sans peine

Alexandre Dulaunoy 3 minute(s) de lecture possible lundi 9 juin 2025 462 mots et d'autres choses
chronique livre philosophie

Trouver une bonne lecture, c’est difficile, mais il ne faut jamais sous-estimer la capacité des amis à savoir quoi lire. J’ai des piles de livres, dont une avec ceux qui m’ont été prêtés. Une amie me demande si j’ai bien Ma cabane sans peine d’Alain Guyard… Bien entendu, le livre n’était pas sur la bonne pile. Suite à cette agréable pression amicale, je me suis dit que l’occasion faisait le larron pour me plonger dans cette lecture.

Joseph Mitchell - Le Fond du port

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 1 juin 2025 292 mots et d'autres choses
chronique livre New-York

Il est rare de trouver un auteur capable de restituer, en littérature, le sentiment que procure la photographie de rue. Il capture les rues, les bâtiments, les rencontres comme des archives persistantes qui se dévoilent devant nos yeux. Pourtant, il existe un auteur qui pratique sans doute la photographie de rue sans appareil photo : Joseph Mitchell. Journaliste pour The New Yorker, mais surtout infatigable explorateur de New York et de ses environs.

Cloé du Trèfle - La Lueur

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 25 mai 2025 263 mots et d'autres choses
chronique musique art poésie

Par un truchement de recherches obscures sur Internet, je tombe littéralement sur le nouvel album La lueur de Cloé du Trèfle, publié le 4 avril 2025. J’écoute Électrons libres en premier, dans le train qui m’emmène au travail, et j’entends cette phrase :

« Pourquoi ce trou noir, vers lequel nous filons dangereusement à toute allure, est-il si rayonnant ? »

Cette phrase ne m’a plus quitté de la journée. Pendant quelques heures, j’ai cru qu’elle venait d’un auteur célèbre. Elle m’a obsédé entre deux réunions, certaines aussi pesantes qu’un effondrement gravitationnel, d’autres lumineuses comme une conversation sincère entre collègues. Cette phrase était là, en boucle dans ma tête, me soufflant : Écoute le reste de l’album, couillon!

Deborah Levy et Francois Avril

Alexandre Dulaunoy 3 minute(s) de lecture possible dimanche 18 mai 2025 464 mots et d'autres choses
chronique livre art philosophie

Lire plusieurs livres en parallèle donne une dimension plus riche à ses lectures. On entend souvent dire qu’il est impossible d’apprécier pleinement un ouvrage lorsqu’on en lit plusieurs à la fois. J’ai l’intime conviction que c’est une idée reçue. Notre monde n’est pas constitué de vases clos. On discute, on échange, on crée des ponts. On construit son univers à travers ses lectures, mais aussi grâce à la manière dont on les assemble.

Martha Cooper

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 11 mai 2025 291 mots et d'autres choses
chronique livre photographie art graffiti

On dit qu’il ne faut jamais rencontrer ses héros, sous peine d’être déçu. Franchement, je ne sais pas quel imbécile a pondu cette énormité. Je viens d’en avoir la preuve : c’est une belle connerie.

Arrivée à Paris pour visiter une foire de street art au Carreau du Temple, je pousse la porte d’entrée… et là, assise tranquillement à une table, qui est-ce que je vois ? Martha Cooper. Oui, LA Martha Cooper. Quand on possède tous ses livres sur le street art, impossible de ne pas la reconnaître.

Fantasy

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible lundi 5 mai 2025 477 mots et d'autres choses
bd critique chronique fantasy histoire société nuance

On raconte que les vainqueurs, écrasant la voix de ceux qui ont perdu, écrivent l’Histoire, celle avec un grand H. Un H nettement plus grand que celui, rachitique, de l’innommable.

Comment réagiriez-vous si quelqu’un vous proposait de voir les faits, les approximations, les contre-vérités et les fables sous deux perspectives différentes ?

C’est là le tour de force, l’exploit réussi haut la main par Yoann Kavege, l’auteur de “Fantasy”, une des meilleures bandes dessinées que j’ai lues ces dernières années.

Dai Dark

Miles Davos 4 minute(s) de lecture possible jeudi 1 mai 2025 679 mots et d'autres choses
manga critique chronique sf gore humour dark fantasy

Q Hayashida est le pseudonyme d’une mystérieuse autrice de mangas japonaise, qui protège ardemment sa vie privée. D’après la page Wikipédia qui lui est consacrée, on sait très peu de choses d’elle. Outre sa date et son lieu de naissance (1977 à Tokyo), on peut y lire qu’elle a étudié à l’Université des arts de Tokyo et que « Sofa-Chan », son premier manga, parut en 1998.

Toutefois, son nom devrait dire quelque chose à tout fan de manga qui se respecte.

Hedra

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible jeudi 1 mai 2025 281 mots et d'autres choses
bd critique chronique anticipation sf graphisme

Jesse Lonergan, dessinateur de l’excellent « Arca ou la nouvelle Éden » — objet d’une chronique au Sillon — est l’auteur de « Hedra », second ovni graphique publié en avril 2025 par Les Humanoïdes Associés ; le premier étant « Cometa » d’Elie Huault.

Tout d’abord publiée sous forme de journal, cette bande dessinée muette est sortie en 2020 chez Image Comics, de l’autre côté de l’Atlantique. Cinq ans plus tard, elle est maintenant disponible dans une édition luxueuse grand format entre nos mains sillonneuses.

Les salamandres

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible lundi 21 avril 2025 304 mots et d'autres choses
bd dystopie retrofuturisme anticipation recension chronique

Futur indéterminé qui fleure bon la dystopie. Nous sommes dans le secteur 14. La Société est partout. Elle observe vos faits et vos gestes. Elle vous protège, du moins c’est ce qu’elle prétend. À la moindre incartade, vous êtes susceptibles d’être rappelés à l’ordre.

Graham est boucher. Du moins il le fut. Et la viande, il aime ça. Tellement qu’il en mange, malgré l’interdiction imposée par La Société. Il se croit malin Graham, mais il oublie que La Société voit tout, sait tout.

Synthétique & toxique

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible lundi 21 avril 2025 441 mots et d'autres choses
bd illustration recension chronique dessin queer psychologie

J’aurais pu passer à côté sans le voir, timidement juché sur le comptoir de la librairie, parmi d’autres petits ouvrages que l’on met à la périphérie de nos yeux, juste avant de passer en caisse, comme les chewing-gums au supermarché. Sait-on jamais, vous pourriez craquer et dépenser un peu plus de sous, même si vos mains, du moins les miennes, sont déjà bien chargées de bandes dessinées.

Je ne sais pas ce qui m’a attiré en lui. Peut-être ses couleurs pastel, qui détonnaient parmi les couvertures aguicheuses des capteurs d’attention, celles qui vous disent haut et fort « Prenez-moi ! Achetez-moi ! Ne m’abandonnez pas ! ». Peut-être le joli, doux dessin dont il se drapait, un dessin qui détonnait avec son titre, « Synthétique & toxique ».