Oli Kellett - Cross Road Blues

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible samedi 27 avril 2024 132 mots et d'autres choses
photo critique photographie art livre

La photographie de rue est un art diversifié ; elle peut se manifester à travers des photographies frontales au flash, à la manière de Bruce Gilden, des clichés pris dans les rues, inspirés par le style de Garry Winogrand, ou encore des sessions de chasse continue pour saisir des scènes de rue animées. Oli Kellett crée des panoramas de photographie de rue qui rappellent le travail de Gregory Crewdson, mais sans l’équipe de dix personnes en coulisses. Sa patience est son atout majeur pour obtenir une vue panoramique avec une personne perdue au milieu. On peut constater que sa sélection s’étend sur une période assez longue, révélant ainsi la rareté de cet instant parfait.

Blue Bacon - Yannick Haenel

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible lundi 1 avril 2024 149 mots et d'autres choses
livre essai art critique chronique

Dormir dans un musée, c’est un peu un rêve. Être seul avec les œuvres, les regarder sous tous les angles sans avoir d’autres visiteurs autour. Mais cela ne reste qu’une utopie pour nous, simples prolétaires, pauvres lecteurs, ou visiteurs de musée. Il existe pourtant une solution : la collection Ma Nuit au Musée chez Stock. Je suis tombé sur Blue Bacon de Yannick Haenel, ma première lecture de cette série. Je croyais tomber sur une œuvre pompeuse et ennuyante. Mais en fait, c’est tout le contraire.

Harrison Miller - Valleys

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible samedi 23 mars 2024 122 mots et d'autres choses
photo critique photographie art livre

Il y a ces paysages où le détail est superflu. Ils forment des ondes, des structures, des plis qui nous sont familiers.

Ce réconfort que l’on peut trouver en les voyant, se sentir happé par la profondeur des sillons, des lignes, des traces. On cherche sans relâche ce qui nous rattache à ce monde. Harrison Miller1, dans son livre ‘Valleys’, explore cela avec une simplicité déconcertante et rassurante.

La mise en page, la reliure en bois, le tirage sur un papier mat et l’espace donné aux photographies, sont tout simplement beaux et justes. On ne peut qu’espérer que d’autres éditeurs soient inspirés par une telle réalisation.

metropolia - Martin Bogren - Atelier EXB

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible dimanche 17 mars 2024 132 mots et d'autres choses
photographie photo livre art critique chronique

On pense souvent que la photographie de rue est toujours identique, une activité répétitive offrant une image semblable d’un photographe à l’autre. En effet, on peut remarquer des similitudes, voire des parallèles, entre les photographes de rue. Cependant, Martin Bogren1 nous entraîne dans une série exceptionnelle. Il est dans la rue tout en s’en détachant. Il a passé une centaine de jours à New York. On se retrouve plongé dans un rêve photographique. La ville perd de son importance, elle pourrait être n’importe quelle métropole. Mais tout cela nous est présenté de manière intime. C’est ce qu’on ressent en ouvrant les premières pages de « Metropolia », publié aux éditions Atelier EXB, un bel ouvrage au tirage soigné.

Commandant

H. Galois 6 minute(s) de lecture possible samedi 9 mars 2024 1204 mots et d'autres choses
livre critique chronique roman

un livre de Sandro Veronesi & Edoardo De Angelis

L’ami qui m’a recommandé le livre dont je vais vous parler est un de ceux avec qui je partage le goût suspect des histoires de sous-marins : « J’avais pensé à un Das Boot version spaghetti, j’ai dévoré le livre ».

1940, Atlantique : « Nous sommes des marins, des marins italiens, nous avons deux mille ans de civilisation derrière nous, et nous agissons en conséquence », dit le commandant Salvatore Todaro, en sauvant les marins du cargo Belge (la Belgique était alors neutre) qu’il vient de couler, contrevenant aux ordres explicites de sa hiérarchie qui lui commandait de ne jamais secourir de naufragés.

Vivonne de Jérôme Leroy

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 3 mars 2024 245 mots et d'autres choses
livre critique chronique sci-fi

Dans ‘Vivonne’ de Jérôme Leroy, l’espoir est sans aucun doute ce qui nous anime. C’est l’espoir d’une existence améliorée, plus radieuse, plus intense et plus humaine. Nos sociétés, hélas, offrent peu ou pas d’espoir, avec des futurs qui semblent n’être qu’une succession incessante de catastrophes et de crises. Même si nos anticipations nous ont souvent laissés sur notre faim, elles peuvent parfois se révéler justes…

Vivonne pourrait alors être un signe, ou même une part de notre destin. Il est possible de se perdre dans des critiques sur le style ou la structure des chapitres, avec ou sans prologue, mais je pense que cela n’est pas essentiel. Ce qu’il faut retenir, c’est que j’ai été intrigué par ce nom, Vivonne, me demandant si l’auteur nous menait en bateau. Faisait-il référence à l’œuvre de Marcel Proust ? Difficile à dire, mais il y a une continuité dans ce livre d’anticipation. Il suggère que la littérature, et plus particulièrement la poésie, pourrait être notre salut, nous ouvrir des portes vers l’éternité. C’est une perspective séduisante pour nous, lecteurs, tellement captivante que je me suis laissé emporter.

Chronique - L'amour

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible jeudi 22 février 2024 283 mots et d'autres choses
livre littérature roman critique chronique

Je viens de finir « l’amour », le dernier roman de François Bégaudeau, paru aux éditions « Verticales ».

J’aime beaucoup Bégaudeau. Même quand il fait un peu trop de l’esprit dans ses écrits. Même quand il étale un peu trop son art des lettres et de la formule bien sentie.

Ici, il fait preuve de retenue. Ses phrases sont courtes, ciselées, avec juste la bonne dose de lyrisme, de poésie, et d’humour. Une écriture comme j’aime.

Chronique - Notre besoin de consolation est impossible à rassasier

Miles Davos 1 minute(s) de lecture possible mardi 20 février 2024 211 mots et d'autres choses
livre littérature essai critique chronique

Je ne sais quoi penser de « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier ».

Ce court texte d’une dizaine de pages de l’écrivain suédois Stig Dagerman date de 1952. Il fut traduit en langue française par Actes Sud, en 1981. Il a été réédité en octobre 2022 et mis en vente pour la somme assez folle de 4,90 €. Les mots, même anciens, de cet écrivain, valent de l’or, me dis-je en réglant, avec hésitation, la somme due au libraire.

Correspondance 1951-1954 entre René Char et Nicolas de Staël

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible jeudi 8 février 2024 219 mots et d'autres choses
livre chronique critique art

Quel plaisir. Lire les lettres entre Nicolas De Staël et René Char, est une plongée dans les années raisonnables. Une époque où le temps n’était pas compté, on échange des lettres et on espère avoir une réponse dans le mois si tout va bien. Cette correspondance éclaire nos curiosités sur le processus artistique. J’ai toujours aimé l’oeuvre de Nicolas De Staël. Les couleurs, les formes et les mouvements qui me font ressentir une proximité visuelle. Correspondance de 1951 à 1954 est un de ces ouvrages qui peut sembler trop simple mais est rempli de phrases importantes, de douceurs amicales ou d’appel à l’aide. J’aurais voulu écrire à Nicolas de Staël…

Chronique - En attendant la fin du monde - Baudouin de Bodinat

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible dimanche 21 janvier 2024 140 mots et d'autres choses
livre critique photographie chronique

Baudouin De Bodinat1 est un auteur aux facettes multiples. Il est souvent critiqué, un peu à la manière de H. (l’innommable de ce groupe), et est perçu comme réactionnaire et ennuyeux pour certains. Cependant, son esprit mordant, sa vision acerbe de nos sociétés, et même son écologisme militant m’ont toujours amusé. En attendant la fin du monde, bien que n’étant pas son meilleur ouvrage, incite à la réflexion. Les quelques photographies qu’il contient évoquent presque le romantisme allemand, et son style d’écriture confère une dimension particulière à la froideur du monde.