Alexandre Dulaunoy
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dimanche 21 juillet 2024
659 mots et d'autres choses
livrecritiquechronique
Oui, ici c’est le Sillon Fictionnel, mais notre sillon est proche du dioxyde de silicium. Nous sommes les enfants des premiers transistors, des langages informatiques, du logiciel libre et même des modems 2400 baud. Alors, quand on voit en rayonnage un livre nommé “La Vallée du Silicium”, on ne peut que se ruer dessus.
On ne peut pas toujours aimer Alain Damasio, mais j’apprécie son travail chaotique, brouillon et parfois parcellaire.
Alexandre Dulaunoy
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dimanche 23 juin 2024
130 mots et d'autres choses
livrecritiquechronique
Il y a des jours comme ça. Votre marqueur explose lors d’une lecture. Est-ce un hasard ? Une tache sur le mot “page”. Tout cela en lisant “L’espace commence ainsi” de François Bon. Un livre dans la collection Perec 53 (53 livres de 53 pages par 53 artistes). Il y a sûrement 53 coulures sur ce livre. J’ai défini mon espace. Délimiter nos vies, nos cadres, nos perceptions, nos territoires… en fait, Perec serait fier de moi.
Alexandre Dulaunoy
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dimanche 2 juin 2024
236 mots et d'autres choses
livrecritiquechronique
Je ne sais pas pour vous, mais lorsque j’écoute une émission à la radio, mon oreille est souvent plus attentive aux détails qui soutiennent un discours ou une explication. Par exemple, il arrive que dans les films, un son soit en inadéquation avec son environnement. Cette dissonance permet au spectateur de mieux se concentrer sur une scène. C’est un sujet qui m’a toujours passionné, mais je n’avais jamais trouvé de livre sur la création des objets sonores.
Alexandre Dulaunoy
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dimanche 26 mai 2024
129 mots et d'autres choses
livrecritiquechronique
Une petite découverte littéraire lors de la foire du livre à Bruxelles, au stand du Québec qui regorge de belles perles littéraires. “Voyages sans bagages” de Tove Jansson est un recueil de nouvelles pleines de sagesse. Des lectures qui peuvent nous faire penser à ces instants de vie entre deux situations, cette perte de repères lors d’un voyage, d’un décalage horaire ou lorsque l’on contemple intensément un paysage. Je ne connaissais pas Tove Jansson, mais cette approche humaniste et empreinte de réalités simples me fait chavirer dans d’autres pensées… Nos vies sont pleines de bagages, mais ici on les laisse de côté et on se laisse porter à la dérive.
sw00d
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mardi 30 avril 2024
735 mots et d'autres choses
livrecritiquechroniqueroman
Un livre de François Garde
« Que serait une famille sans secret de famille » (p. 159)
Dénouer un secret de famille si profondément enfoui dans une lignée qu’il ne se révèle que fortuitement, ça peut faire un bon livre. L’oncle du grand-père de François Garde est parti en Australie, en 1900, ou plutôt… a été exilé, banni, ce qui est aussi partir, l’envie en moins.
Pourquoi ? Personne ne le sait.
La poésie n’est généralement pas ce qui m’attire lorsque je flâne entre les rayonnages d’une librairie. Toutefois, se perdre dans une foire du livre à Bruxelles, notamment au stand de Québec Édition, c’est un véritable voyage qui brouille les repères. Un livre intitulé “Lac Noir”, orné d’une photographie en noir et blanc, a capté mon attention. À l’ouverture, des coordonnées géographiques et d’autres photos m’ont convaincu que ce livre était fait pour moi.
Alexandre Dulaunoy
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samedi 27 avril 2024
132 mots et d'autres choses
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La photographie de rue est un art diversifié ; elle peut se manifester à travers des photographies frontales au flash, à la manière de Bruce Gilden, des clichés pris dans les rues, inspirés par le style de Garry Winogrand, ou encore des sessions de chasse continue pour saisir des scènes de rue animées. Oli Kellett crée des panoramas de photographie de rue qui rappellent le travail de Gregory Crewdson, mais sans l’équipe de dix personnes en coulisses.
Alexandre Dulaunoy
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lundi 1 avril 2024
149 mots et d'autres choses
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Dormir dans un musée, c’est un peu un rêve. Être seul avec les œuvres, les regarder sous tous les angles sans avoir d’autres visiteurs autour. Mais cela ne reste qu’une utopie pour nous, simples prolétaires, pauvres lecteurs, ou visiteurs de musée. Il existe pourtant une solution : la collection Ma Nuit au Musée chez Stock. Je suis tombé sur Blue Bacon de Yannick Haenel, ma première lecture de cette série. Je croyais tomber sur une œuvre pompeuse et ennuyante.
Alexandre Dulaunoy
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samedi 23 mars 2024
122 mots et d'autres choses
photocritiquephotographieartlivre
Il y a ces paysages où le détail est superflu. Ils forment des ondes, des structures, des plis qui nous sont familiers.
Ce réconfort que l’on peut trouver en les voyant, se sentir happé par la profondeur des sillons, des lignes, des traces. On cherche sans relâche ce qui nous rattache à ce monde. Harrison Miller1, dans son livre ‘Valleys’, explore cela avec une simplicité déconcertante et rassurante.
La mise en page, la reliure en bois, le tirage sur un papier mat et l’espace donné aux photographies, sont tout simplement beaux et justes.
On pense souvent que la photographie de rue est toujours identique, une activité répétitive offrant une image semblable d’un photographe à l’autre. En effet, on peut remarquer des similitudes, voire des parallèles, entre les photographes de rue. Cependant, Martin Bogren1 nous entraîne dans une série exceptionnelle. Il est dans la rue tout en s’en détachant. Il a passé une centaine de jours à New York. On se retrouve plongé dans un rêve photographique.