Le Backpacker Killer

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 16 février 2025 251 mots et d'autres choses
chronique livre bd

On peut toujours trouver ridicule d’acheter un livre en se basant sur sa couverture ou sa typographie. Mais c’est pourtant ce qui m’est arrivé avec Le Backpacker Killer en naviguant dans les rayons d’une librairie en Belgique. Elle arbore cette jaquette : un sac à dos au milieu d’une route, du sang autour d’une sombre forêt, et des yeux rouges qui fixent le tout. Voilà comment je me suis retrouvé à lire cette BD. Sans aucun a priori, juste en tant que lecteur affamé de sang, je me suis jeté sur cette BD. L’histoire n’est pas une surprise, nous allons suivre les traces d’un tueur en série en Australie. Nous allons arpenter cette histoire aux côtés de deux comparses : une détective privée et une journaliste.

Publi Fluor - Affaires de Lettres à Bruxelles

Alexandre Dulaunoy 3 minute(s) de lecture possible dimanche 16 février 2025 461 mots et d'autres choses
chronique livre typographie

Le groupe de recherche Crickx a publié un travail remarquable et minutieusement documenté sur “Publi Fluor”, un magasin emblématique où Chrystel Crickx a exercé son talent pendant plus de quarante ans. Spécialisée dans le lettrage pour les devantures de magasins à Bruxelles, elle a façonné un style unique qui a marqué l’identité visuelle de nombreux commerces de la ville.

Au fil des décennies, une nouvelle typographie est née de manière empirique, fruit d’une pratique artisanale et d’un savoir-faire transmis à travers ses réalisations. Toutefois, lors de la cessation de son activité professionnelle, ce patrimoine typographique risquait de disparaître à jamais. C’était sans compter sur Pierre Huyghebaert, graphiste et typographe, qui, en 2001, a pris l’initiative de sauvegarder cet héritage en rachetant le stock de lettres fluo autocollantes de Christelle Crickx.

Refuge - Lara Gasparotto

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 16 février 2025 334 mots et d'autres choses
chronique livre photographie art

Il y a de ces photographes qui deviennent nos photographes. On les suit depuis leurs débuts. On semble vivre avec eux à travers chaque monographie ou exposition.

Je me souviens de la première exposition de Lara Gasparotto à Marchin en 2009. Son travail m’avait touché, mais d’une manière qui ressemble à nos propres rêves. Puis, on observe, du coin de l’œil, l’évolution de son œuvre… Il arrive que l’on se détache. Mais avec Lara, c’est différent. On ne la quitte pas.

Et autres manières de finir

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 9 février 2025 348 mots et d'autres choses
chronique livre journal

Je n’ai jamais vraiment aimé le tennis. Voir deux ou quatre personnes taper sur une balle m’a toujours semblé ennuyeux et lassant. Quand j’ai vu le titre Les Derniers Jours de Roger Federer, je n’ai pas immédiatement sauté sur ce livre. Mais la photographie et le sous-titre Et autres manières de finir m’ont intrigué… Je l’ai feuilleté, et le format jour après jour, ainsi que les notes de bas de page 1, m’ont semblé agréables à lire.

Livres en feu

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible samedi 1 février 2025 369 mots et d'autres choses
critique bibliothèque livre

En 20101, je lisais Livres en feu, un ensemble fascinant de Lucien X. Polastron, qui recense sans fin les actes de destruction des bibliothèques depuis leur création.

Le livre est une collection perturbante et inquiétante pour tout progressiste et bibliophile. Il recense, sans fin, les actes de bêtise de l’humanité dans son obscurantisme et sa destruction des savoirs. Le livre est tombé d’une étagère, vu le nombre important de livres empilés et imbriqués dans un foisonnement sans fin de ma bibliothèque.

Spectres de ma vie

Alexandre Dulaunoy 4 minute(s) de lecture possible mercredi 1 janvier 2025 733 mots et d'autres choses
livre critique librairie hpl

Souvent, je croise les publications de cet éditeur entremonde, connu pour ses livres et essais qui, au premier abord, semblent obscurs ou difficiles d’accès. Leur approche éditoriale paraît exigeante, presque hermétique, et cela me laisse souvent perplexe. Dans les librairies, je me surprends à feuilleter leurs ouvrages, essayant de deviner si l’un d’eux pourrait captiver mon esprit. Mais l’alchimie ne prend pas : je repose les livres en me disant que, peut-être, je ne suis pas encore prêt à les lire.

Only Lovers Left Alive

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible dimanche 10 novembre 2024 195 mots et d'autres choses
roman livre anticipation chronique Post-Apocalyptique

On m’avait présenté ce livre comme l’Orange mécanique oublié de la même époque, un chef-d’œuvre dont on ne ressortirait pas indemne. Eh bien, il faut croire qu’on se remet finalement très bien des déceptions.

Ce n’est rien de plus qu’un roman pseudo post-apocalyptique rédigé par un prof de lycée des sixties, qui a visiblement passé trop de temps à fantasmer sur l’adolescence ou, pire encore, sur certaines élèves qui assistaient à ses cours. L’innovation littéraire? On repassera. On y retrouve les clichés habituels sur l’adolescence, saupoudrés de réflexions sur le pouvoir et la violence, comme si l’auteur tentait de rivaliser avec une émission de radio libre mal écrite.

Naître sans cesse

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 22 septembre 2024 271 mots et d'autres choses
livre critique chronique photographie

Avoir entre les mains le journal d’un photographe, c’est souvent comme disposer d’une carte ou d’un guide pour mieux comprendre son travail. Ici, Naître sans cesse, le journal du photographe Jean-Christian Bourcart, nous plonge dans ses activités photographiques. Je connaissais déjà un peu son travail et j’avais toujours voulu connaître ses techniques pour photographier dans des milieux difficiles ou peu enclins à laisser un photographe travailler.

Il décrit avec clarté son travail à Camden (États-Unis) et la manière dont il se fait régulièrement racketter. C’est un récit fascinant qui montre bien son acharnement à explorer les côtés les plus sombres de la société. Ce journal révèle une étrange alternance entre sa vie personnelle, ses amours, sa sexualité, et sa quête de capturer en images des réalités que l’on préfère souvent ignorer.

Les furtifs

H. Galois 6 minute(s) de lecture possible samedi 21 septembre 2024 1159 mots et d'autres choses
livre critique chronique roman

Un livre d’Alain Damasio

Cet été a eu lieu ma troisième tentative. Par deux fois j’avais essayé, sans succès. Finir ses livres relevait d’une marche tortueuse contre vents et furvents, comme celle qu’endurent les protagonistes de la « Horde du Contrevent ».

En général, je n’ai pas d’états d’âme à suspendre une lecture, à me séparer d’un auteur ou d’une autrice. Mais là, ça me faisait de la peine. C’est que Damasio, de ce que j’en sais, a tout pour m’être aimable. Il écrit des pures fictions, à contre-courant de l’air du temps biopic et auto-fictionnel qui m’exaspère souvent ; il mêle roman et philosophie, sociologie, c’est-à-dire qu’il donne à penser notre monde, et pas uniquement des histoires pour nous divertir ; je me sens assez proche de nombre de ses idées et conceptions politiques ; il a des réflexions très intéressantes sur les technologies - le pouvoir qu’elles donnent et la puissance qu’elles amoindrissent -, la liberté et l’oppression ; il a une créativité admirable, enviable, illustrée par sa magistrale idée de trouver dans la typographie un nouveau mode d’expression, c’est-à-dire de transmettre du sens dans la forme des lettres et des mots ; des amis de confiance aiment ses livres, me les recommandent, me les offrent et me demandent si j’ai aimé… Tout me le rend aimable.

Incognita Incognita ou le plaisir de trouver ce qu’on ne cherchait pas de Mark Forsyth

Alexandre Dulaunoy 1 minute(s) de lecture possible mardi 30 juillet 2024 105 mots et d'autres choses
livre critique chronique

Mark Forsyth commence par une citation de Donald Rumsfeld (oui, le conseiller de l’administration Bush junior) pour nous inviter à réfléchir sur la complexité de découvrir ce que l’on ne sait pas que l’on ignore. Ce livre résume quelques techniques pour dénicher des livres que l’on n’aurait jamais envisagé de lire. C’est surtout un pamphlet en faveur des librairies et des livres. Pour 5,50 euros, vous avez droit à deux citations du renseignement militaire américain qui vous guideront vers l’amour de l’inconnu en lecture.