Au travers du rayon

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible dimanche 19 janvier 2025 427 mots et d'autres choses
chronique recension bd cinéma imagination art

Jeanne adore le cinéma, à tel point qu’elle fréquente assidûment une salle obscure de quartier, échangeant régulièrement des mots et des titres de films avec Alix, la préposée.

C’est ainsi qu’après avoir visionné « Le Rayon vert »1, elle ne peut cacher sa vive émotion à Alix. Elle croit un des messages forts du film : que l’on parviendrait à lire dans ses propres sentiments, et dans les sentiments des autres, lorsque l’on observe un rayon vert.

La dernière nuit de Mussolini

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible lundi 13 janvier 2025 633 mots et d'autres choses
chronique recension bd histoire fascisme societe

Attiré par la belle couverture tel l’ours par le miel, je n’hésite pas un seul instant à m’emparer d’un exemplaire de « La dernière nuit de Mussolini » de Jean-Charles Chapuzet et de Christophe Girard. Après m’être acquitté de mon dû, je fonce chez moi et me love dans un fauteuil. La dégustation ne peut attendre. Sous lumière tamisée, cela va sans dire.

Les pages et les planches se succédant, je commence à sentir une gêne. Puis un souvenir datant d’une décennie ou presque refait surface.

Aux soirs de grande ardeur

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible samedi 11 janvier 2025 326 mots et d'autres choses
chronique recension bd nature conte societe

Dans « Aux soirs de grande ardeur », Nicolas Puzenat laisse sa belle imagination courir le long de l’histoire humaine. Ce conte, dont il régale nos yeux et nourrit notre âme, interprète librement la révolution néolithique. Il prend racine à Miril, une des premières cités construites par l’être humain, entourée de majestueuses forêts.

Nos ancêtres commencent à délaisser la chasse, la cueillette, et le nomadisme qui les accompagnent, au profit de l’agriculture, de la sédentarité. La hiérarchie devient plus pesante. La domination, l’esclavagisme émergent. Les « urbains » regardent de haut les nomades, jugés sauvages et malpropres.

Gauloises

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible samedi 4 janvier 2025 392 mots et d'autres choses
chronique recension polar bd lyrisme graphisme

Ciro n’a pas eu d’enfance. Il n’a jamais été facile ce garçon. On dirait même qu’il n’en a pas été un. Il a sauté cette étape comme d’autres une flaque d’eau sur leurs chemins :

« Tu es né vieux », lui répétait son grand-père. Et lui, c’est sûr, il s’y connaissait.

C’est un taiseux Ciro. Il n’aime ni discours ni longues tirades. Il ne tolère pas non plus les jérémiades.

AIR

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible vendredi 3 janvier 2025 397 mots et d'autres choses
chronique recension steampunk action dystopie

Il y a de cela des décennies, des météorites se sont écrasées sur le pergélisol. Des bactéries furent ainsi libérées, rendant l’air létal.

Ce cataclysme accéléra aussi le changement climatique. Des tsunamis et d’autres catastrophes naturelles se succédèrent, ce qui inonda une grande partie des terres habitées sur la planète.

L’humanité n’a pas le choix : elle doit porter un masque à oxygène pour respirer à l’extérieur de ses habitations. Un gouvernement mondial émerge, régulant l’approvisionnement en air. À sa tête se trouve un Régent, élu par un comité central et exerçant le rôle de chef suprême.

Retour sur un départ manqué

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible samedi 4 mai 2024 257 mots et d'autres choses
chronique recension roman littérature écriture coup de cœur

Philippe Stella, écrivain qui n’écrit plus, contemple la retraite et la panne de sa Twingo qui ne veut plus démarrer.

Le voilà ratant l’heure du début des cours qu’il donne aux Beaux-Arts de Nantes. Il tente de démarrer l’engin. Mais celui-ci ne veut rien savoir. Alors en attendant le garagiste, il met la pellicule de sa vie sous les projecteurs de sa mémoire.

Son œuvre, par laquelle il décrivit en long, en large, et en travers Grand-Lieu, qui l’a vu naître, rencontrer Françoise, donner vie à Théo, perdre Françoise, et continuer à avancer, brinquebalant, cahotant.

La petite lumière

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible mardi 23 avril 2024 424 mots et d'autres choses
chronique recension roman nature contemplation

Je ne sais pas trop quoi penser de « La petite lumière » d’Antonio Moresco.

C’est lors d’un court passage dans une librairie que je l’ai vu là, sur une table, mis en avant, à côté de livres de Zweig et autres illustres écrivains. Après avoir lu le 4e de couverture, je me suis dit « why not » comme on dit dans le Gâtinais.

J’ai vu un grand sourire s’afficher sur le visage précédemment fermé de la caissière. « J’ai adoré ce livre. Vous allez vous régaler » me dit-elle d’un air enjoué.