AIR

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible vendredi 3 janvier 2025 397 mots et d'autres choses
chronique recension steampunk action dystopie

Il y a de cela des décennies, des météorites se sont écrasées sur le pergélisol. Des bactéries furent ainsi libérées, rendant l’air létal.

Ce cataclysme accéléra aussi le changement climatique. Des tsunamis et d’autres catastrophes naturelles se succédèrent, ce qui inonda une grande partie des terres habitées sur la planète.

L’humanité n’a pas le choix : elle doit porter un masque à oxygène pour respirer à l’extérieur de ses habitations. Un gouvernement mondial émerge, régulant l’approvisionnement en air. À sa tête se trouve un Régent, élu par un comité central et exerçant le rôle de chef suprême.

Pour purifier l’air, l’État lance un vaste projet de construction d’aéronefs destinés à aspirer les miasmes nocifs. Cependant, une série d’attaques terroristes perpétrées par un groupe de rebelles, le Réseau, mettent en péril ces efforts. Selon l’État, ces attaques visent délibérément à détruire les vaisseaux qui devaient contribuer à assainir l’air.

Troy Denen, un membre du comité central, est missionné pour infiltrer le Réseau et découvrir son repaire, afin que l’armée puisse l’anéantir définitivement et mettre un terme à ses ignobles agissements.

Couvertures de AIR, volumes 1 et 2

Cependant, les événements ne se déroulent pas comme prévu. Alors que les Reîtres1, ces robots redoutables aux mains de l’État autoritaire, punissent toute dissidence par une mort certaine, l’espion perd pied et foi. La réalité du drame personnel qui a mené à son engagement dans cette mission à haut risque ne correspond pas au rapport qui lui en a été donné…

« AIR », une série en deux volumes, est agréable à lire. Steampunk à souhait avec des clins d’œil à ce cher Jules Verne, le scénario de Philippe Pelaez a su me maintenir en haleine et me faire oublier les défauts du dessin classique de Francis Porcel, qui génèrent ma lecture au début. Des visages, par exemple, sont mal proportionnés.

J’ai retrouvé dans l’AIR comme un parfum d’antan, me rappelant les livres et les bandes dessinées que j’adorais autrefois, y compris sa conclusion très convenue.

Si vous cherchez à passer un moment divertissant dans un univers dystopique sans être regardant sur le dessin, AIR est fait pour vous.

AIR, volume 1, AIR, volume 2. Philippe Pelaez, Francis Porcel. Grand Angle. 16,90 € le volume.


  1. Ce mot, de l’allemand Reiter, désigne un cavalier allemand mercenaire, au service de la France, ou, en langage soutenu, un guerrier violent. Vu le contexte, nous retiendrons la seconde signification du mot. ↩︎