Chronique - Le Déviant, vol. 1

Alexandre Dulaunoy & Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible lundi 30 décembre 2024 330 mots et d'autres choses
bd critique chronique horreur thriller société

Avis d’Alexandre

James Tynion IV revient avec une nouvelle histoire percutante.

Cet auteur de comics explore cette fois l’univers d’un tueur en série dans l’Amérique des années 70. Le dessin, sombre et psychologiquement instable, plonge le lecteur dans une atmosphère dérangeante, tandis que les dialogues, ciselés avec soin, renforcent cette tension oppressante.

On retrouve ici une Amérique brute, incapable de se défaire de ses bas instincts. C’est du très bon : malsain à souhait, avec une esthétique graphique qui accentue encore l’aspect troublant. À tel point qu’on se surprend à envisager de se procurer la version originale en anglais pour s’y plonger encore plus vite et plus profondément. Mais, paraît-il, la patience est une qualité essentielle dans le travail lent d’un tueur… il ne me reste donc qu’à attendre.

Chronique - Fort Alamo

Miles Davos 4 minute(s) de lecture possible vendredi 27 décembre 2024 641 mots et d'autres choses
critique chronique roman humour société

Un grand sourire scinde mon visage. Mon humeur se veut légère, chantonnante. Des rayons de soleil s’échappent de mon cœur, malgré la nuit noire et la ville sans âme que j’habite.

Je viens de poser « Fort Alamo », le dernier roman de Fabrice Caro, plus connu sous le sobriquet de Fabcaro. Je l’ai lu quasiment d’une seule traite, tellement je l’ai trouvé jouissif.

Cela fait longtemps que je n’ai pas bu encre aussi savoureuse. Certes, ces temps-ci, je lis bien moins de romans qu’auparavant. Du moins, je les commence, sans les finir. Je les repose après 10, 20 ou 50 pages, parfois par lassitude, d’autres pour aller butiner d’autres fleurs, si ce n’est pas attiré par la facilité, le moindre effort de lire des bandes dessinées et autres romans dits graphiques.

Idéal

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible samedi 24 août 2024 366 mots et d'autres choses
bd critique chronique anticipation société japon

Elle, pianiste. D’exception. Lui, fils. D’architecte de renom.

Elle, française. Lui, japonais.

Nul ne sait comment ils se rencontrèrent puis décidèrent de lier leurs vies.

Nous les trouvons dans une luxueuse maison, en 2160. À l’île de Kino. Seule du Japon à rejeter les androïdes qui pullulent ailleurs : concierges, entités à tout faire, caissiers et tous ces emplois jugés subalternes, peu valorisants.

L’île de Kino, où l’on peut encore se baigner dans l’eau non polluée, préservée des errements de l’humanité. Où l’on peut encore pêcher sans complément de synthèse ni équipement de protection contre les agressions de l’environnement, juste réaction aux nôtres.

Stacy

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible samedi 24 août 2024 502 mots et d'autres choses
bd critique chronique thriller société

Gianni, écrivain, de gauche, a du mal à vivre de son art malgré son succès, d’estime.

Que faire ? Écrire des scénarios, comme tant d’autres artistes, en espérant qu’ils trouvent grâce aux yeux de Netflix.

Le voici appelé à rejoindre une équipe se constituant dans ce but précis.

Certes, on attend de lui créativité et originalité, mais contraintes. Par le formatage. Par l’air du temps. Et un impératif : ne pas (trop) bousculer le public et sa sensibilité par des saillies incontrôlées, des sorties de route qui déchaîneraient cris d’orfraie et philippiques sur les réseaux sociaux. Car, comme chacun le sait, peu importe le fond tant qu’on évite le bad buzz telle la peste bubonique.

Monica

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible dimanche 11 août 2024 283 mots et d'autres choses
bd critique chronique société psychédélisme psychologie

Je viens de finir « Monica », le dernier roman graphique de Daniel Clowes. J’ai adoré. Je dirais qu’il est aussi bon que « Patience » et « Le rayon de la mort ».

C’est un excellent trip sous acide qui respecte notre intelligence et notre sensibilité de lectrices et lecteurs. Qui nous laisse la place d’imaginer, de créer les réponses qui viendraient à nous manquer. À moins d’accepter la vie telle qu’elle est : chaotique, fragile, et lacunaire.

La singularité

Miles Davos 3 minute(s) de lecture possible vendredi 8 mars 2024 538 mots et d'autres choses
chronique microessai musique société

Je me sens fatigué. Éreinté. Éteint.

L’humanité et ses errements m’épuisent.

Ère post-moderne, dites-vous ? Arrêtons de faire semblant s’il vous plaît. Qui espérons-nous abuser ? Nous-mêmes ? Ère de l’idiotie, de la médiocrité, de la petitesse d’esprit, et de la course effrénée sans raison aucune.

Envie de tout lâcher. De me terrer en haut d’une montagne pour des jours, des semaines ou des mois. Loin de tout et surtout de l’égocentrisme, du populisme, du racisme, du capitalisme glouton, et de l’insidieuse bureaucratie.

Le carcan

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible vendredi 9 février 2024 355 mots et d'autres choses
nouvelle microessai société

Des rires percèrent tel un soleil radieux la brume de ma fatigue.

Las, je ne voulais qu’une chose l’instant d’avant. Me recroqueviller, en ermite, hors des affaires des hommes et des femmes qui n’ont qu’une pensée : l’argent. Pour le pouvoir sinon pour la survie.

Si j’avais pu me cloîtrer dans un village du Haut Atlas loin de l’égotisme, du népotisme, et des esprits étriqués, je l’aurais fait. Cependant, je danse comme les autres. A contrecœur. Mais je danse quand même, traînant mes chaînes et mes boulets.

La vérité, le mensonge, et l’humain tapi entre les deux

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible mercredi 7 février 2024 402 mots et d'autres choses
divagation réflexion microessai société

Il est une maxime, un commun, que l’on assène, en cacique du savoir : « tout bon mensonge comporte une part de vérité ». Il existe d’autres variations. Mais attardons-nous un peu sur celle-ci. Réfléchissons. Inversons et, en dépositaires du contrepied, osons : « toute vérité comporte une part de mensonge ». Laissons de côté la distinction entre mauvaise et bonne vérité, comme on ne le ferait pas pour le mensonge. Et avançons.