Mimésia

Miles Davos 2 minute(s) de lecture possible samedi 13 septembre 2025 271 mots et d'autres choses
bd critique chronique sf ia anticipation art

J’ai découvert Hugues Micol à travers « Agughia »1, une bande dessinée d’anticipation parue chez Dargaud en 2021. Le dessin de Hugues Micol et son scénario m’avaient rendu cette lecture agréable et marquante, illustrant avec un certain talent nos excès et leur impact sur notre société et notre planète.

« Mimésia », son nouvel album, paru cette fois-ci chez Futuropolis, avait tout pour me plaire, du moins sur le papier si j’ose dire : un empire s’étendant sur un bon millier de planètes, une IA qui régit tout, uniformise et gomme les aspérités pour assurer l’efficacité et la productivité. Jusqu’au jour où un droïde prof de sport (pourquoi pas ?) tombe sur un buste d’un temps largement révolu, œuvre interdite par la police culturelle…

Ne tournons pas autour du pot. Cet album est décevant à plus d’un égard, malgré un solide et plaisant dessin, qui rappelle plus des peintures que ce qui nous est généralement donné à voir dans le 9e art.

Hugues Micol semble avoir bâclé à coups de truelle un scénario pourtant bien prometteur. Comme s’il avait fait preuve d’une grande flemmardise, et cela est bien dommage. C’est un peu les Pieds Nickelés dans l’espace, même si le 4e de couverture ne laissait rien présager de tel. Au contraire, l’éditeur m’a donné l’impression d’avoir entre les mains un solide et sérieux ouvrage supposé m’éclairer, grâce aux ressorts de la fiction, sur la nécessité de combattre à tout prix l’uniformisation culturelle et la nourriture pour cochons qu’elle génère.

On en est malheureusement loin. Trop loin. Alors, permettez-moi un conseil : passez votre chemin.

Couverture de Mimésia, Hugues Micol. Futuropolis

Mimésia. Hugues Micol. Futuropolis. 19€.