La brume l'emportera
roman critique chronique fantasy
Je suis tombé sur La brume l’emportera de Stéphane Arnier par hasard en fouillant dans les nouveautés SF/fantasy il y a quelques mois, à la recherche d’auteurs français, pour changer de Bordage, Genefort et autres Damasio.
Le projet promet une aventure épique, sorte de “buddy book” où l’on suit deux personnages “que tout oppose” (formule fourre-tout surexploitée) alors que le monde est lentement recouvert d’une brume qui dissout tout ce qu’elle touche.
Les premiers chapitres sont très accrocheurs. On y découvre Keb Gris-de-Pierre, un ancien paysan qui fuit la brume et finit par rencontrer Maramazoe, une guerrière expérimentée qui l’embarque de force dans une quête pour dissiper la fameuse brume. Les chapitres suivants souffrent de quelques longueurs et sont plutôt contemplatifs. Par contre, en arrivant dans la deuxième moitié, quelle claque ! On est pris par l’intrigue, les enjeux et le côté humain des personnages, pour un final qui tient en haleine.
Le style de Stéphane Arnier est tout en subtilité et s’offre même quelques scènes d’action très visuelles. Le thème principal est le passé et comment nos échecs et regrets définissent celui que l’on est aujourd’hui. J’ai récemment parcouru le blog de l’auteur et je le conseille à ceux qui s’intéressent aux techniques de narration et de dramaturgie.
Musique pour se mettre dans l’ambiance : Gojira - MAGMA