C’est une histoire d’amour pas comme les autres.
Une histoire d’amour à distance.
D’un côté, Christine. De l’autre Joshua.
Ils se rencontrent sur le net, comme bon nombre de nos contemporains, préférant ces cordons ombilicaux que sont les smartphones pour approcher l’autre et tâter le terrain.
Mais contrairement à tant d’autres (vraiment ?), cette relation est malsaine au possible. Christine visionne les vidéos de Joshua en train de s’entailler le corps à coups de couteau et là, là est l’orgasme, le crush, la jouissance et, paraît-il, l’amour.
Philippe Stella, écrivain qui n’écrit plus, contemple la retraite et la panne de sa Twingo qui ne veut plus démarrer.
Le voilà ratant l’heure du début des cours qu’il donne aux Beaux-Arts de Nantes. Il tente de démarrer l’engin. Mais celui-ci ne veut rien savoir. Alors en attendant le garagiste, il met la pellicule de sa vie sous les projecteurs de sa mémoire.
Son œuvre, par laquelle il décrivit en long, en large, et en travers Grand-Lieu, qui l’a vu naître, rencontrer Françoise, donner vie à Théo, perdre Françoise, et continuer à avancer, brinquebalant, cahotant.
Miles Davos
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mercredi 1 mai 2024
581 mots et d'autres choses
bdcritiquechroniquecomics
Il est 4 heures du matin. Définitivement trop tôt pour se réveiller. J’ai beau tourner et me retourner, le sommeil ne revient pas. Que faire donc à cette heure indue à part lire. Et que lire.
Mon choix s’arrête assez naturellement sur « Night club », au regard du parallèle avec ma nuit qui a commencé sous les meilleurs auspices avant de se retrouver tronquée par on ne sait quel sort.
sw00d
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mardi 30 avril 2024
735 mots et d'autres choses
livrecritiquechroniqueroman
Un livre de François Garde
« Que serait une famille sans secret de famille » (p. 159)
Dénouer un secret de famille si profondément enfoui dans une lignée qu’il ne se révèle que fortuitement, ça peut faire un bon livre. L’oncle du grand-père de François Garde est parti en Australie, en 1900, ou plutôt… a été exilé, banni, ce qui est aussi partir, l’envie en moins.
Pourquoi ? Personne ne le sait.
Cela fait une éternité que je n’ai pas lu une bande dessinée deux fois de suite. Happé par l’univers qu’elle dépeint, l’histoire, les couleurs et moult autres détails.
« Horizons obliques » de Richard Blake est une œuvre impressionnante. A tout point de vue. D’autant plus qu’il s’agit de la première bande dessinée de ce peintre new-yorkais, nourri aux œuvres de François Schuiten et d’autres grands noms du 9e art de ce côté-ci de l’Atlantique.
La poésie n’est généralement pas ce qui m’attire lorsque je flâne entre les rayonnages d’une librairie. Toutefois, se perdre dans une foire du livre à Bruxelles, notamment au stand de Québec Édition, c’est un véritable voyage qui brouille les repères. Un livre intitulé “Lac Noir”, orné d’une photographie en noir et blanc, a capté mon attention. À l’ouverture, des coordonnées géographiques et d’autres photos m’ont convaincu que ce livre était fait pour moi.
Alexandre Dulaunoy
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samedi 27 avril 2024
132 mots et d'autres choses
photocritiquephotographieartlivre
La photographie de rue est un art diversifié ; elle peut se manifester à travers des photographies frontales au flash, à la manière de Bruce Gilden, des clichés pris dans les rues, inspirés par le style de Garry Winogrand, ou encore des sessions de chasse continue pour saisir des scènes de rue animées. Oli Kellett crée des panoramas de photographie de rue qui rappellent le travail de Gregory Crewdson, mais sans l’équipe de dix personnes en coulisses.
Miles Davos
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vendredi 26 avril 2024
351 mots et d'autres choses
micro-essaimusiquejazz
Les lumières s’éteignent partout, sauf là où le public est amené à diriger son attention et son regard durant le temps qui vient.
Le brouhaha cesse, remplacé par un silence parcouru de soubresauts. Un silence dans lequel on peut déjà entendre la clameur qui s’annonce.
Ils montent sur scène, droits, fiers, prêts à tout donner. Ils se mettent en place et ils commencent, sans faire attendre celles et ceux qui sont venus pour les voir.
Je ne sais pas trop quoi penser de « La petite lumière » d’Antonio Moresco.
C’est lors d’un court passage dans une librairie que je l’ai vu là, sur une table, mis en avant, à côté de livres de Zweig et autres illustres écrivains. Après avoir lu le 4e de couverture, je me suis dit « why not » comme on dit dans le Gâtinais.
J’ai vu un grand sourire s’afficher sur le visage précédemment fermé de la caissière.
Alexandre Dulaunoy
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dimanche 21 avril 2024
147 mots et d'autres choses
Berlinlibrairieart
Derrière une porte à Berlin, au fond d’une cour, on peut entendre un morceau de techno minimaliste berlinois.
Cette musique émane d’une librairie qui, de prime abord, semble être un véritable capharnaüm. On y entre, descend quelques marches et nous voilà dans l’antre d’une librairie d’art. L’endroit est dense mais plutôt bien organisé.
On peut même noter un effort créatif dans le classement des revues et des livres photos, un peu comme Soulages nommait ses toiles par leur taille.