Numéro Deux

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible jeudi 13 mars 2025 318 mots et d'autres choses
theatre critique paris

Même si je ressemblais à Harry Potter sur mon permis de conduire, je n’ai jamais été un grand fan. Pourtant, après avoir vu l’intervention du comédien principal, Axel Auriant1, dans La Grande Librairie, j’ai été happé par une potentialité sillonesque.

La première chose qui frappe l’œil et l’oreille, c’est la mise en scène de cette pièce. La bande sonore, les jeux de lumière et l’ambiance début 2000 sont bien retranscrits.

Le théâtre Tristan Bernard2 se prête bien au caractère intimiste et personnel de l’histoire, mais malheureusement, la salle elle-même surjoue avec une atmosphère non rafraîchie, surchauffée et quelque peu viciée. Je vous conseille de prévoir de l’eau ou, pour les plus audacieux, de la vodka française pour se désaltérer durant le spectacle.

Heureusement, le jeu des acteurs nous rafraîchit et fait de belles pirouettes entre les multiples personnalités. On est pleinement plongé dans une comédie dramatique qui nous invite à philosopher sur l’échec personnel.

Ah oui, j’oubliais : dans le cadre de cette chronique réalisée entre un train à grande vitesse, un coin de table et lors d’une session de terminal textuel vim3, la pièce est l’adaptation du roman Numéro Deux de David Foenkinos.


  1. Pour poursuivre cette digression, Axel Auriant est un acteur, un batteur et l’auteur du roman Rue de la Gaîté, que votre humble serviteur sillonesque n’a pas encore lu. ↩︎

  2. Tristan Bernard, connu pour son esprit mordant et son goût pour les comédies de mœurs, aurait sans doute apprécié une pièce bien écrite qui mélange drame et humour. Si la mise en scène et le jeu des acteurs sont à la hauteur, il aurait pu être séduit par la richesse des personnalités et la réflexion sur l’échec personnel. Comme il aurait dit, «Il ne faut compter que sur soi-même. Et encore, pas beaucoup.» ↩︎

  3. Le Sillon est un repaire de brigands de l’informatique, c’est-à-dire un terminal équipé de l’éditeur de texte Vim, ce qui est la norme. ↩︎