Chronique - Notre besoin de consolation est impossible à rassasier

Miles Davos 1 minute(s) de lecture possible mardi 20 février 2024 211 mots et d'autres choses
livre littérature essai critique chronique

Je ne sais quoi penser de « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier ».

Ce court texte d’une dizaine de pages de l’écrivain suédois Stig Dagerman date de 1952. Il fut traduit en langue française par Actes Sud, en 1981. Il a été réédité en octobre 2022 et mis en vente pour la somme assez folle de 4,90 €. Les mots, même anciens, de cet écrivain, valent de l’or, me dis-je en réglant, avec hésitation, la somme due au libraire.

Mais ses mots ne traduisent finalement que des maux que beaucoup (tous ?) vivent : les va-et-vient entre espoir et désespoir, notre liberté fugace, imaginaire, la dépression, cette poupée russe qui peut cacher le pire au bout. Bref, le mal-être et le paso doble dans lequel il nous entraîne.

Je m’attendais à quelque chose de poignant, de saisissant. Ce ne fut pas le cas. Certes, il écrit bien. Certes, il sait faire preuve de poésie, de philosophie, avec une bonne dose de nihilisme pour lier le tout. Toutefois, cela manque d’originalité, parfois même de clarté, et certainement de clés nouvelles qui pourront mener le souffreteux consommateur du capitalisme moderne vers la catharsis tant quêtée.

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier. Stig Dagerman. Actes Sud. 4,90 €.