La nuit ravagée, Jean-Baptiste Del Amo
horreur chronique lecture hpl
Vous souvenez-vous de votre adolescence ? De ces moments entre deux mondes. Ces instants irréels, hors du temps, ce commencement de vie sans véritable sens. Cette société qui nous exclut ou se moque de nous. La plongée dans les rêves pour éviter ce flot incessant de conneries. Peut-être est-ce un sentiment personnel, ce prisme du passé qui rappelle, dans La nuit ravagée, votre adolescence. On pourrait dire que cette nostalgie est trop facile, trop préconçue, trop prévisible… C’est possible. Mais quand on a été biberonné aux films d’horreur des années 80, on ne peut qu’être happé par le livre de Jean-Baptiste Del Amo. Il a sûrement aussi trop lu Howard P. Lovecraft, mais c’est tant mieux. C’est potentiellement une métaphore de l’adolescence. Et que c’est jouissif : la province française, une maison « hantée », une école chiante, des parents à la con…
Sans parler d’une référence à Lautréamont, d’une pile de films d’horreur et de situations obscures. Oui, je sais, tu fais chier avec cette critique, mais en fait, je vous emmerde : je suis retombé dans mon adolescence durant ces 458 pages et je n’écoute plus personne. Alors si vous avez, vous aussi, l’envie de replonger dans cette époque, courez chez votre libraire favori.
Jean-Baptiste Del Amo, La nuit ravagée, 464 pages, 140 x 205 mm, Collection Blanche (NRF), Gallimard