Invader in Conversation with Hans Ulrich Obrist
critique essai art street-art
Tout le monde n’a pas eu la chance de voir l’exposition Invader Space Station, installée dans le parking et l’ancien siège historique du journal Libération, situé rue Béranger à Paris. Il s’agissait d’une exposition de 3500 m² répartis sur neuf étages. Je n’ai pas pu la visiter, mais j’ai pu découvrir un compte rendu détaillé de ce parcours. En tant qu’accro à la culture, et particulièrement passionné par le travail d’Invader, j’ai ressenti une grande frustration. Heureusement, je suis tombé sur le livre Invader in Conversation with Hans Ulrich Obrist, qui retrace l’œuvre d’Invader, en mettant notamment l’accent sur cette exposition ISS.
Le format du livre repose sur une longue interview d’Invader par Hans Ulrich Obrist, critique d’art renommé qui avait réalisé sa première exposition dans sa cuisine dans les années 90. Invader y explique humblement son parcours artistique et son travail sur l’exposition, tout en abordant également des discussions sur l’autoédition et les livres. Cette partie me semble être l’une des plus intéressantes, car elle constitue un élément essentiel de son œuvre. Par ailleurs, l’historique du street art à Paris y est présenté sous le prisme d’Invader, offrant ainsi une perspective différente de celle d’un théoricien de l’art.
Le livre est publié par Heni Publishing, qui propose souvent des éditions limitées. Dans ce cas, il s’agit d’un ouvrage relié, doté d’une mise en page épurée et agrémenté de photos qui complètent l’interview. Une lecture à la fois agréable et fluide pour les passionnés d’art urbain et du travail d’Invader.
La photo du livre, qui s’ouvre sur Gérard Zlotykamnien, n’est pas le fruit du hasard. Cet artiste mériterait amplement une place dans une critique sillonesque.
Invader in Conversation with Hans Ulrich Obrist (fr/en), 23 EURO, 13,00 x 19,50 cm, Control P/HENI.