Cloé du Trèfle - La Lueur

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 25 mai 2025 263 mots et d'autres choses
chronique musique art poésie

Par un truchement de recherches obscures sur Internet, je tombe littéralement sur le nouvel album La lueur de Cloé du Trèfle, publié le 4 avril 2025. J’écoute Électrons libres en premier, dans le train qui m’emmène au travail, et j’entends cette phrase :

« Pourquoi ce trou noir, vers lequel nous filons dangereusement à toute allure, est-il si rayonnant ? »

Cette phrase ne m’a plus quitté de la journée. Pendant quelques heures, j’ai cru qu’elle venait d’un auteur célèbre. Elle m’a obsédé entre deux réunions, certaines aussi pesantes qu’un effondrement gravitationnel, d’autres lumineuses comme une conversation sincère entre collègues. Cette phrase était là, en boucle dans ma tête, me soufflant : Écoute le reste de l’album, couillon!

Ce que j’ai fait, dans le train du retour, traversant ma Belgique profonde et campagnarde.

Je dois plus souvent écouter cette petite voix intérieure.

La claque sur cet album : une base de musique électronique faite de bricolages intelligents, mélangeant des sons très années nonante (comme ceux d’une Roland MC-303 ou de synthés modulaires). Il y a là quelque chose de la techno minimaliste belge, avec une touche ambiante, presque soundscape, imprégnée de nature.

Et le tout devient humaniste avec les textes.

C’est entre la poésie, la lecture à voix haute et l’écriture automatique. Mais cela fonctionne, cela touche, cela vit. C’est juste. Et surtout, proche de nous.

Il est possible que je sois particulièrement sensible aux influences de l’artiste et à son environnement.

Mais vous pourriez l’être aussi ? Alors naviguez sur son Bandcamp et peut-être vous perdrez-vous, vous aussi, dans ces textes hypnotiques.

Couverture de l’album “La Lueur” de Cloé du Trèfle