Et autres manières de finir

Alexandre Dulaunoy 2 minute(s) de lecture possible dimanche 9 février 2025 348 mots et d'autres choses
chronique livre journal

Je n’ai jamais vraiment aimé le tennis. Voir deux ou quatre personnes taper sur une balle m’a toujours semblé ennuyeux et lassant. Quand j’ai vu le titre Les Derniers Jours de Roger Federer, je n’ai pas immédiatement sauté sur ce livre. Mais la photographie et le sous-titre Et autres manières de finir m’ont intrigué… Je l’ai feuilleté, et le format jour après jour, ainsi que les notes de bas de page 1, m’ont semblé agréables à lire.

Quel plaisir de lire ces fragments de fin. Comment vivre ou survivre lorsque la vie semble arriver à son terme ?

Geoff Dyer nous offre une plongée chaotique, mais qui tient à un fil, dans les expériences humaines, les références culturelles (l’évocation du film Brève Rencontre de David Lean est une belle perle sur nos vies et nos habitudes), les citations et les expériences personnelles, comme sa visite du festival Burning Man.

C’est le genre de livre que vous gardez à côté du lit et, lorsque vous êtes sur le point de sombrer, une petite lecture fragmentaire pour nourrir votre esprit sans devoir retenir des personnages ou une trame narrative.

Je n’aime toujours pas le tennis, mais les références sportives sont accessibles aux lecteurs illettrés du sport. Une belle lecture pour garder la tête haute durant nos vies éphémères.

Je vous invite aussi à visiter les Éditions du Sous-Sol, qui apportent également leur pierre à l’édifice de nos vies.


Les Derniers Jours de Roger Federer. Et autres manières de finir auteur Geoff Dyer, traducteur Paul Mathieu, 140 x 210 384 pages 24,90€ 03/05/2024


  1. Il serait tentant de consacrer une étude, sinon une chronique entière, aux notes de bas de page, ces marges de la pensée où le texte, tel un lettré scrupuleux, s’interroge sur lui-même. On pourrait y voir un art de la digression ou, mieux encore, un instrument de pouvoir du savoir, le territoire où l’auteur murmure à l’oreille du lecteur qu’il en sait plus qu’il ne dit. C’est souvent là que se cache la véritable lecture du texte, celle qui échappe à l’œil pressé et récompense le lecteur Sillonesque. ↩︎